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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Buré, (Louis) Marius
Article mis en ligne le 7 juin 2018

par Desmars, Bernard

Né le 15 août 1862 à Marseille (Bouches-du-Rhône). Comptable. Secrétaire du groupe phalanstérien de Marseille en 1885.

Marius Buré est le fils d’un sculpteur ; à cinq ans, il est orphelin de père. Au début des années 1880, il rejoint les fouriéristes de Marseille, encore très actifs au sein du « cercle socialiste phalanstérien ». La police rédige un rapport sur ce cercle en 1883, en indiquant le nom de ses principaux membres ; Marius Buré en fait partie [1]. En 1885, il participe au banquet organisé pour fêter l’anniversaire de la naissance de Fourier. Il y prononce un toast (« À Fourier ! À sa glorieuse École ! À la prospérité du groupe de Marseille ! ») suivi d’un discours rendant hommage à Charles Fourier et à Victor Considerant, mais envisageant, le commencement d’une nouvelle phase dans l’histoire de l’École sociétaire, thème longuement exposé juste avant par son condisciple Gabriel Gillet. Buré appelle ses amis

à la bonne volonté […] pour que la deuxième période nous compte parmi ses soldats d’avant-garde, parmi ses pionniers.

Quelle gloire serait attachée aux annales du groupe de Marseille si pouvait partir de son sein le nouveau mouvement, la nouvelle marche en avant [2].

Il devient le nouveau secrétaire du cercle phalanstérien. La couverture de la brochure rendant compte de ce banquet porte la mention : « Secrétariat du groupe : Marius Buré, 13, rue Pastoret », soit l’adresse où il demeure avec sa grand-mère maternelle, sa mère et son jeune frère [3]. Cependant, le groupe phalanstérien semble se dissoudre peu après ; on ne lui connaît en tout cas pas d’activité après avril 1885.

Cette même année 1885, Marius Buré se marie avec Marie Eudoxie Caroline Robert, de Tallard (Hautes-Alpes), fille « d’un menuisier mécanicien ». Le couple s’installe à Marseille. Deux enfants naissent en 1888 et 1893. Marius Buré est témoin en 1886 lors du mariage de son condisciple Jules Combet.

Il ne semble plus avoir de contacts avec ses condisciples parisiens. Il ne figure ni parmi les membres de la Ligue du progrès social, la nouvelle organisation fouriériste créée en 1885-1886 ; ni parmi les abonnés à La Rénovation, le nouvel organe sociétaire qui paraît à partir de 1888 ; ni parmi les souscripteurs de la statue de Fourier dans les années 1890.