Rosalie Joséphine Coulembier est issue d’un milieu modeste. En 1864, au moment de son mariage avec Louis Templier, elle est domestique à Lille où elle vit avec sa mère, ménagère, tandis que son père est facteur à Helchin (Belgique). Elle signe son acte de mariage de façon très malhabile, tandis que sa mère dit ne pas savoir écrire. Trois enfants naissent à Lille (en 1865, 1868 et 1869) et un quatrième à Ry (1872).

La famille Templier s’installe en effet en 1872 dans la commune de Ry, où Louis apporte son aide à Adolphe Jouanne, le fondateur de la Maison rurale d’expérimentation sociétaire. Elle-même verse une importante contribution financière (1 000 francs) pour soutenir l’établissement [1].

C’est après le décès de son mari, en 1893, que ses propres interventions en faveur du mouvement fouriériste peuvent être repérées. Comme son fils Vincent Templier, elle s’abonne à La Rénovation – ou continue l’abonnement de son mari ; elle verse également la somme de 25 francs pour la propagande sociétaire [2]. En 1901, elle participe à la souscription qui permet d’ériger la statue de Victor Considerant à Salins [3]. Six ans plus tard, elle verse 20 francs lors d’une collecte réalisée par l’École sociétaire pour restaurer la tombe de Fourier [4]. La Rénovation annonce son décès, en entourant l’article d’un cadre noir, comme elle le fait pour les disciples de Fourier [5].