Née le 16 août 1813 à Colmar (Haut-Rhin), décédée le 1^er novembre 1885 à Alger (Algérie). Actionnaire de l’Union agricole d’Afrique (Saint-Denis-du-Sig, Algérie) et de la Société de Beauregard (Vienne, Isère).

Élise Traut est la fille du directeur des messageries de Colmar ; elle est aussi la sœur de Virginie Traut, qui, après son mariage avec Jean Griess, se fait appeler Virginie Griess-Traut.

En 1842, elle épouse Eugène Rengguer de la Lime, employé de l’administration des douanes. Le couple a plusieurs enfants : Jenny, née en 1844 à Condé-sur-Escaut (Nord), Aimé, né en 1848 à Masevaux et Marie Julie Émilie née en 1851 à Colmar, deux autres enfants, nés à Mers el-Kébir en 1846 et 1849 décédant en bas âge.

Elle et son mari souscrivent pour 2500 francs au capital de l’Union agricole d’Afrique, une société fondée en 1845-1846 pour exploiter une ferme dans la région d’Oran. En 1852, ils n’en ont versé que 1600 francs [1]. Elle est également actionnaire, probablement par l’intermédiaire de Virginie Griess-Traut, de la Société de Beauregard, dirigée à Vienne (Isère) par Henri Couturier [2].

Alors que son mari, après sa retraite, s’installe à Froidefontaine (alors dans le département du Haut-Rhin, aujourd’hui dans le territoire de Belfort), elle reste en Algérie, où vit également sa fille aînée Jenny, bachelière en 1865 et collaboratrice du Journal pour toutes, publié entre 1864 et 1868 par la féministe Eugénie Niboyet. Son fils Aimé Traut participe au financement de la statue de Fourier.