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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Giret, Alexandre (Ferdinand Gustave Louis)
Article mis en ligne le 24 janvier 2017

par Desmars, Bernard

Né le 22 novembre 1814 à Servian (Hérault), décédé le 5 décembre 1867 à Montpellier (Hérault). Ingénieur des ponts et chaussées. Actionnaire de l’Union agricole d’Afrique, abonné à La Démocratie pacifique et contributeur à la rente sociétaire vers 1848-1850.

Alexandre Giret est le fils d’un propriétaire domicilié à Servian. Après son baccalauréat littéraire, il est admis à l’École polytechnique en 1834, puis il rejoint l’École des ponts et chaussées en 1836. Il effectue ensuite une mission dans le Gers (1837) ; puis il entre au service de la navigation dans le Tarn avant d’être mis à disposition du ministère de la Guerre et d’être envoyé en 1838 en Algérie où il devient ingénieur ordinaire des ponts et chaussées en 1841. Il passe une dizaine d’années en Algérie, principalement à Cherchell, une localité située à l’ouest d’Alger.

Il figure dès 1847 sur la liste des actionnaires de l’Union agricole d’Afrique, une société constituée par des fouriéristes lyonnais pour exploiter une concession agricole située à Saint-Denis-du-Sig, près d’Oran [1] ; il apporte 500 francs au capital de l’entreprise. A la fin des années 1840, il est abonné à La Démocratie pacifique  ; il fait également partie des « renteurs » qui envoient régulièrement de l’argent (la « rente ») à l’École sociétaire afin de financer ses activités de propagande et de rétribuer ses dirigeants et ses collaborateurs ; sa contribution s’élève à environ 80 francs par semestre [2].

Il reçoit la Légion d’honneur en 1849 ; il repart en métropole et se marie en 1851 avec la fille d’un riche armateur et négociant de Sète. Il réintègre le corps des ponts et chaussées ; il s’occupe principalement des équipements portuaires (à Sète, Port-Vendres) et des chemins de fer (de Port-Vendres à Perpignan, puis à la frontière espagnole). Il est promu ingénieur en chef en 1859.

Les appréciations portées par ses supérieurs hiérarchiques – des militaires dans les années 1840, des inspecteurs du corps des ponts et chaussées au début de sa carrière et après 1850 – relèvent son caractère « vif », parfois « emporté » ; mais ils ne mentionnent pas ses convictions phalanstériennes ; du reste, après 1851, on ne trouve plus son nom dans les archives sociétaires.