Bernard Desmars
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mise en ligne : janvier 2016
Alexandrian, Sarane (Lucien)
Né le 15 juin 1927 à Bagdad (mandat britannique de Mésopotamie, actuellement Irak), décédé le 11 septembre 2009 à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Écrivain, historien de l’art, critique littéraire, essayiste. Membre du mouvement surréaliste après la Seconde Guerre mondiale. Auteur de plusieurs travaux sur Fourier, principalement dans les années 1970 et 1980.
Sarane Alexandrian est le fils d’un médecin d’origine arménienne, qui, après avoir étudié à Istanbul, à Paris et à Londres, exerce à Bagdad et compte parmi ses patients le roi Fayçal 1er. Sa mère est française. Prénommé Lucien à sa naissance, il est appelé sarane (prince) par sa nourrice indienne, surnom dont il va faire son prénom [1]. Atteint de la poliomyélite, il est envoyé très jeune en France chez sa grand-mère maternelle. Il fait ses études à Paris, puis à Limoges après la déclaration de guerre en 1939.

- Sarane Alexandrian
De retour à Paris après la Libération, il fait des études d’histoire de l’art à l’École du Louvre et de psychologie à la Sorbonne. D’une très grande curiosité intellectuelle et attiré par les avant-gardes littéraires et artistiques, il rencontre André Breton et participe aux activités du mouvement surréaliste au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Il contribue à l’organisation de l’Exposition internationale du surréalisme, en 1947. L’année suivante, il est l’un des fondateurs de la revue Néon. Il rencontre la peintre Madeleine Novarina, qu’il épouse en 1959. S’il s’éloigne assez tôt de Breton, il reste cependant très fortement et très durablement marqué par le surréalisme sur lequel il publie plusieurs ouvrages.
Dans les décennies suivantes, il est critique d’art à L’Œil, puis à Arts et Connaissance des Arts, ainsi que critique littéraire à L’Express, de 1975 à 1979. Il publie plusieurs romans, parmi lesquels Les Terres fortunées du songe (1980) dont l’action se situe dans un monde futur, dans le cadre d’une société utopique, la Gondwanie. Il écrit aussi sur la psychanalyse et l’histoire de l’art. Il est également l’auteur d’essais sur ce qu’il nomme dans son autobiographie les « grands systèmes émancipateurs » : la littérature érotique, la philosophie occulte et le « socialisme romantique » [2].
Textes d’Alexandrian sur le fouriérisme
L’intérêt de Sarane Alexandrian pour le socialisme semble précoce : vers 1948, il déclare : « je suis saint-simonien » ; il recopie alors des textes d’Enfantin conservés à la Bibliothèque de l’Arsenal [3]. Mais à la fin des années 1970 et dans les années 1980, c’est à la doctrine phalanstérienne qu’il s’intéresse, devenant « un fouriériste convaincu » [4]. Il lui consacre un premier travail, « Charles Fourier et la polygamie » dans un livre intitulé Les Libérateurs de l’amour (1977) [5]. Charles Fourier y voisine avec Restif de la Bretonne, Sade, Choderlos de Laclos, Enfantin, Breton, Bataille…
En 1979, S. Alexandrian publie Le Socialisme romantique, dans lequel il présente successivement les biographies et les doctrines de Saint-Simon, Fourier, Cabet et Leroux, ainsi que les mouvements saint-simonien et fouriériste ; il propose également des études sur le féminisme et sur les sociétés secrètes ; un chapitre sur « Auguste Comte et la fin du socialisme romantique » clôt l’ouvrage [6]. Enfin, trois autres textes, plus brefs, s’intéressent au seul fouriérisme : en mai 1986, à l’occasion d’un colloque sur « les socialismes français, 1796-1866 » organisé à l’École normale supérieure, S. Alexandrian présente une communication sur « [l’]actualité de Fourier », publiée ensuite dans Quaderno filosofico [7]. En octobre de la même année, il intervient sur la passion amoureuse, à l’occasion d’un colloque réuni à l’université de Lecce (Italie) [8]. Enfin, en 2005, dans le premier numéro d’une nouvelle série de la revue Supérieur inconnu, il reprend son texte de 1986 sur « [l’]actualité de Fourier » auquel il apporte quelques compléments, références et illustrations [9].
La façon qu’à qu’a Alexandrian d’aborder le fouriérisme est tout à fait singulière, à la fin du XXe siècle. Extérieur au champ universitaire, il s’affranchit assez largement des règles du travail scientifique. Son intervention au colloque de l’École normale supérieure de 1986 se présente moins comme une analyse de la théorie sociétaire que comme « un éloge de Fourier et des fouriéristes » [10]. Il dédaigne également les principes de l’érudition historique et fournit peu d’indications sur l’origine de ses informations. Sa communication sur « [l’]actualité de Fourier » se réfère à quelques-uns des ouvrages de Fourier, de ses disciples ou de quelques commentateurs, mais ne fait que mentionner leur titre, aucune note ne venant préciser les passages auxquels il est fait référence et les pages dont sont issues les citations (c’est d’ailleurs la seule communication issue de ce colloque à n’avoir aucune note de bas de page dans le volume publié Quaderno filosofico).
Fourier selon Alexandrian
Dans ses différents textes, Sarane Alexandrian insiste tout d’abord sur l’originalité, voire l’excentricité de Fourier, et sur son refus des conformismes et des conventions. Mais en même temps, il refuse l’adjectif « utopique » fréquemment appliqué aux socialismes du premier dix-neuvième siècle : si Fourier et d’autres ont pu recourir au « genre utopique », il s’agit uniquement d’un procédé littéraire destiné à faciliter l’exposition de leur projet social. Mais le « penchant romanesque [de Fourier] pour les visions d’avenir » et ses « tableaux poétiques, satiriques, comiques même […] ne doivent pas nous faire oublier qu’il a été l’instigateur d’une science nouvelle, révélant la mécanique des passions et l’art des associations humaines » [11].
Pas plus qu’il n’est un utopiste, Fourier ne peut être « réduit » à ses qualités littéraires et poétiques. Dans Les libérateurs de l’amour, Alexandrian s’en prend à l’approche proposée par Barthes, dans Sade, Fourier, Loyola, paru en 1971 :
une tendance récente, due à Roland Barthes, le [Fourier] présente comme un littérateur, auteur d’une « combinatoire ». Non, Fourier est un économiste, qui visait passionnément à l’application pratique de ses découvertes […] N’en déplaise à des exégètes surestimant la linguistique, le mérite de Fourier, quelles que soient ses trouvailles fulgurantes dans le domaine de l’analogie, est au-delà de la littérature [12].
Autre principe posé par Alexandrian : l’œuvre de Fourier doit être appréhendée dans sa totalité. A la différence des disciples du XIXe siècle et du début du siècle suivant, qui écartent certains textes pouvant heurter la morale ou le rationalisme de leurs contemporains, il prend « tout Fourier », aussi bien celui qui écrit sur les « antilions » et les « antibaleines », ou sur le « nouveau monde amoureux », que celui qui réfléchit à la réforme du commerce ou à l’architecture phalanstérienne.
Si Fourier, on l’a vu, doit être considéré comme un « économiste », c’est une erreur « de réduire son système à l’idée de l’association coopérative » [13].
Il faut puiser largement dans son œuvre, savoir reconnaître le bien-fondé de ses observations sur l’amour. Il a prédit avant tout le monde le percement de l’isthme de Suez et du canal de Panama, la naissance de sciences comme la climatologie et l’agronomie : on verra sans doute un jour qu’il a entrevu le développement sexuel de l’humanité. Qui oserait prétendre qu’au XXIIe et au XXIIIe siècle les unions amoureuses n’auront pas une complexité plus grande qu’aujourd’hui ? [14]
Quant à la cosmogonie si déroutante de Fourier,
c’est la partie la plus grandiose et la plus incomprise de l’œuvre de Fourier ; ses disciples l’ont écartée parce qu’elle donnait prise à des plaisanteries. Aujourd’hui où les successeurs d’Einstein ont fondé la Gnose de Princeton, où l’astrophysicien Hoyle a placé le berceau de la vie dans la nébuleuse d’Orion, où les savants soviétiques de l’observatoire de Burakan professent une théorie de l’univers en explosion pour corriger celle de l’univers en expansion de Friedmann et d’Eddington, ses inductions échappent au décri [15].
Alexandrian lit donc les œuvres de Fourier, non comme « une curiosité littéraire » ou un objet historique, mais comme un projet nous parlant du monde présent et à venir. « Fourier voit loin, et ce sont les esprits terre-à-terre qui s’effarent de sa vision » [16]. C’est un « prophète » [17] qui, dès le premier tiers du XIXe siècle, parle d’aujourd’hui et de demain. « Son œuvre […] apporte des solutions à divers problèmes que l’on se pose aujourd’hui » [18]. Déjà, une partie ses anticipations se sont réalisées et « la société moderne est fouriériste sans le savoir » [19]. Ainsi,
[…] le SMIC est une des inventions de Fourier, dont il a donné une législation précise […]
L’Organisation des Nations Unies, O.N.U., est une institution plusieurs fois réclamée par Fourier et décrite en 1838 par son héritier spirituel, Victor Considerant au premier tome de son livre Destinée sociale. Mais l’O.N.U. actuelle n’a que la moitié des pouvoirs que lui attribuait Fourier pour maintenir la paix perpétuelle et assurer la gestion écologique du globe […]
C’est également Fourier qui a proposé en 1833, dans une lettre ouverte aux Rothschild, de fonder l’État d’Israël […] Tout le monde s’est moqué de lui sans exception, le traitant de fou et d’utopiste. Et en 1948, non seulement l’État d’Israël a été fondé comme il le prévoyait, mais encore ses kibboutz furent organisés selon les principes de l’association domestique agricole.
Le féminisme, en ce qu’il a de plus constructif, émane des théories de Fourier sur la libération des femmes. Il a revendiqué pour elles le droit de faire les mêmes études que les hommes, d’accéder à tous les métiers et à tous les honneurs, ce qui leur était interdit. […] Quand une mère de famille qui travaille met son enfant à la crèche, elle le doit à Fourier […]
C’est aussi à cause de Fourier que les Françaises votent, en ce sens qu’il inspira le premier acte parlementaire en faveur de leur émancipation politique [20]. […]
Fourier a encore été le précurseur, et quasiment le fondateur de l’écologie ; sa Théorie de l’Unité Universelle est un répertoire complet d’anticipations de ce genre. Il a tracé un plan détaillé de régionalisation de la France, avec dans chaque région des banques rurales, des chambres de commerce et de l’industrie […] [21].
Ou encore,
La pilule contraceptive d’aujourd’hui est une invention gastrosophique, puisque Fourier définissait la gastrosophie comme « une médecine du goût », c’est-à-dire un régime alimentaire modifiant la physiologie humaine. Quant à la « gymnastique intégrale », c’est une sorte de yoga entraînant l’homme à la maîtrise de ses réflexes [22].
Enfin, Alexandrian met en relation Fourier et d’autres écrivains, philosophes, économistes, scientifiques…, parfois pour montrer l’influence du premier sur les seconds et l’admiration des seconds pour le premier, parfois pour souligner leur communauté d’idées, et de façon générale, pour conforter le statut intellectuel de l’auteur du Nouveau monde industriel et sociétaire. Il s’agit de montrer que Fourier, quelle que soit sa singularité profonde, fait partie des grands penseurs du monde moderne, qu’il est même « l’un des plus grands génies de l’humanité, l’homme qui a précédé Marx et qui lui survivra » [23]. Son œuvre devrait être davantage lue et méditée par nos contemporains.
Tout Français qui n’aime pas Fourier est un anormal : en effet, cet homme vif, têtu, spirituel, galant, frondeur, fin connaisseur des plaisirs de la table et du lit, incarne à la perfection le type national. Tout socialiste qui ne considère pas la Théorie de l’unité universelle comme la Bible du socialisme, le livre majeur que nul n’a été capable de dépasser, est un ignorant ou un sectaire borné. […] Enfin, tout individu, de quelque nationalité, de quelque bord qu’il soit, qui n’a jamais lu une page de Fourier en tressaillant d’aise, est un marmiteux idiot qu’il faut plaindre. On ne peut qu’être indigné de constater aujourd’hui l’absence d’un parti politique se réclamant de Fourier. Le travail sournois d’annexion ou de sape que font certains autour de cette œuvre splendide – marxistes, professeurs, critiques s’acharnant à la traiter en curiosité archéologique – cache son éternelle valeur active.
[…]
Maître, je suis sûr que ton heure viendra. Ton système est trop grandiose pour nos tristes contemporains, esclaves d’ambitions abjectes. Tu donnes le vertige aux médiocres. Mais au XXIe siècle, l’humanité en aura assez des horribles idoles adorées par le XXe siècle ; elle aura un jour envie de connaître l’harmonie sur terre, et devra bien accepter les leçons de celui qui en a si magistralement montré les moyens ! [24]
Réceptions critiques
Tout cela ne va pas sans quelques anachronismes ou rapprochements un peu hasardeux – mais parfois féconds – ni même sans quelques inexactitudes chronologiques ou sans approximations factuelles [25]. Certaines des affirmations, on l’a déjà dit, sont d’autant plus difficiles à vérifier, qu’elles ne s’appuient pas sur des renvois précis aux œuvres de Fourier et de ses disciples, ou aux archives sociétaires.
C’est d’ailleurs un reproche que font plusieurs historiens à l’auteur du Socialisme romantique [26]. Cet ouvrage fait l’objet à sa sortie de quelques commentaires peu amènes. Jacques Valette, qui a soutenu quelques années plus tôt une volumineuse thèse d’État sur le fouriériste Jules Duval, est sans doute le plus sévère [27]. Il critique l’ouvrage de façon globale, n’y voyant
qu’une addition de biographies de quelques auteurs, nourries de détails connus. Les chapitres sur les sociétés secrètes et le féminisme donnent l’impression lassante du déjà lu. Quant aux hypothèses générales de l’auteur, elles n’emportent guère l’adhésion.
Pour J. Valette l’utopie dans la première moitié du XIXe siècle ne peut être ramenée à un « genre littéraire » utilisé par commodité par les socialistes : « il y eut une attitude collective utopique, propre à toute une génération, celle qui arrivait à l’âge adulte vers 1830 ». La critique porte aussi plus particulièrement sur les passages concernant Fourier et le mouvement fouriériste, les sources intellectuelles du fouriérisme, les réseaux sociétaires, la place des dissidents [28]… Cependant, quel que soit l’accueil qui lui est fait, Le Socialisme romantique est présent dans la plupart des bibliographies proposées par les auteurs écrivant sur le socialisme du premier XIXe siècle.

- Sarane Alexandrian fleurissant la tombe de Charles Fourier, cimetière Montmartre
- (Photographie de Marc Kober, publiée dans Supérieur inconnu, n°1, janvier-juin 2005.)
En 2005, S. Alexandrian affirme que « Le Socialisme romantique a heurté en France tant de préjugés que le Seuil renonça à le rééditer » [29]. Même s’il participe en 1986 à deux colloques universitaires – Jean-Claude Dubos, dans les Cahiers Charles Fourier, rend compte de son intervention à celui organisée à l’École normale supérieure [30] – il reste en marge des recherches scientifiques sur les socialismes. Cette « démarche individuelle » [31] est revendiquée et doublée d’une critique du monde académique :
À l’érudition qui tue des embaumeurs universitaires j’entends substituer l’érudition qui vivifie, réparant des injustices, filtrant les valeurs du passé en fonction du présent et de l’avenir [32].
L’écrivain dégagé
En 1990, S. Alexandrian publie son autobiographie, L’Aventure en soi. Il arrête le récit de sa vie au début des années 1970 ; on n’y trouve donc rien sur les raisons pour lesquelles il s’est particulièrement intéressé à Fourier à la fin de la décennie.
Ce livre est « l’autoportrait fidèle d’un libre-penseur, mais également un témoignage important en raison de ses nombreuses révélations sur l’avant-garde artistique de la seconde moitié du XXe siècle », écrit Christophe Dauphin. Il permet aussi à S. Alexandrian d’exposer sa « théorie du dégagement » :
Je crois que le plus haut idéal de la littérature est l’écrivain dégagé, c’est-à-dire affranchi des prétentions qu’ont tous les arrivistes ligotés dans leurs intérêts de parti ou de classe, tous les fanatiques esclaves d’une opinion politique ou d’une croyance religieuse. Seul l’écrivain dégagé, véritable chevalier du verbe, a ces impertinences de grand ton, ces phrases en coups de cravache, de l’homme qui ne craint rien ni personne, et se soucie moins de l’effet de ses propos sur la galerie que de l’élan de son âme vers la vérité. Il n’hésite pas à aller à contre-courant de la mode, à défier le goût du jour, touchant à tout sans entraves et voyant tout sans œillères, tour à tour goguenard, poétique, agressif, érudit, inspiré [33].
Son épouse, Madeleine Novarina, décède en 1991. S. Alexandrian lui consacre un ouvrage, publié l’année suivante. En 1995, il fonde une revue d’avant-garde, Supérieur inconnu, avec Alain Jouffroy et Jean-Dominique Rey, dont la parution, suspendue en 2001, reprend en 2005. Il continue à écrire sur l’art, la sexualité et la littérature, jusqu’à son décès en 2009.
Bernard Desmars
Dernière mise à jour de cette fiche : août 2017
Notes
[1] Christophe Dauphin, Sarane Alexandrian ou le grand défi de l’imaginaire, Lausanne, L’Âge d’homme, 2006, p. 14.
[2] L’aventure en soi. Autobiographie, Paris, Mercure de France, 1990, p. 428.
[3] Christophe Dauphin, Sarane Alexandrian…, op. cit., p. 37-38.
[5] Les Libérateurs de l’amour, Paris, Seuil (Points), 1977, 280 p. ; chapitre V, « Charles Fourier et la polygamie », p. 126-159.
[6] Le Socialisme romantique, Paris, Seuil, 1979, 459 p. ; chapitre 2, « Comment Fourier créa le ciel et la terre », p. 77-137 ; chapitre 4, « Les fouriéristes, maître d’harmonie », p. 187-242.
[7] « Actualité de Fourier », Quaderno filosofico, n°14-15, 1986, p. 79-89 (ce numéro, daté de 1986, est en fait paru en 1989. D’autres communications présentées au même colloque sont publiées dans Les Socialismes français, 1796-1866. Formes du discours socialiste, textes recueillis par Jacques Birnberg, Paris, SEDES-CDU, 1995, 267 p.)
[8] « Un réseau de liens d’amour pour une société nouvelle », dans Fourier. La passione dell’utopia, sous la direction d’Arrigo Colombo et de Laura Tundo, Milan, Franco Angeli libri, 1988, p. 125-135.
[9] « Actualité de Charles Fourier », Supérieur inconnu. Arts, littérature, critique, n°1 (nouvelle série), janvier-juin 2005, p. 70-81.
[10] « Actualité de Fourier », loc. cit., p. 89.
[12] Les Libérateurs de l’amour, op. cit., p. 157.
[14] Les Libérateurs de l’amour, op. cit., p. 158.
[15] Le Socialisme romantique, op. cit., p. 125.
[16] Les Libérateurs de l’amour, op. cit., p. 157.
[17] « Actualité de Fourier », loc. cit., p. 81-83.
[20] C’est-à-dire l’intervention de Considerant, dans les débats sur la Constitution de 1848, en faveur du vote des femmes.
[21] « Actualité de Fourier », loc. cit., p. 81-83.
[22] « Un réseau de liens d’amour pour une société nouvelle », loc. cit., p. 128.
[23] Le Socialisme romantique, op. cit., p. 135.
[24] Ibid., p. 136-137. Voir aussi « Actualité de Fourier », loc. cit., p. 89.
[25] Par exemple, S. Alexandrian, se fondant sur la biographie de Fourier rédigée par Pellarin, affirme, à tort, que Napoléon Bonaparte a proposé un emploi à Fourier au « ministère des relations extérieures », à la suite de la publication de son article « Triumvirat continental et paix perpétuelle sous trente ans » ; ou encore que Fourier a dirigé le bureau de statistiques de la préfecture du Rhône en 1815 (Le Socialisme romantique, op. cit., p. 86 et p. 91). Voir sur ces deux points Jonathan Beecher, Fourier. Le visionnaire de son monde, Paris, Fayard, 1993, p. 124 et p. 156).
[26] Jacques Valette, Romantisme, 1979, n°25-26, p. 245-246 ; Mireille Bossis, Revue d’histoire littéraire de la France, juillet-octobre 1981, n°4-5, p. 797-798.
[27] Jacques Valette, dans Romantisme, 1979, n°25-26, p. 245-246. Madeleine Rebérioux, dans un article sur Jaurès, signale en note « le livre récent, d’ailleurs contestable, d’Alexandrian, Le socialisme romantique » ; dans « Jaurès et l’avenir », Bulletin de la Société d’études jaurésiennes, n°78, juillet-septembre 1980, p. 11, note 25.
[28] J. Valette (p.26) suggère que S. Alexandrian aurait pu, dans un passage de son livre, confondre Charles Fourier et son contemporain, le mathématicien Joseph Fourier. Propos qui ne résiste pas à une lecture attentive du Socialisme romantique : quand S. Alexandrian qualifie Fourier de « mathématicien génial » (p. 94, note 2), en s’appuyant sur un texte publié par Raymond Queneau dans Bords (1963), c’est bien du fondateur de la théorie sociétaire qu’il s’agit.
[29] « Actualité de Charles Fourier », Supérieur inconnu, loc. cit., p. 72, note 4.
[30] Cahiers Charles Fourier, n°3, décembre 1992, p.70-71 (en ligne sur le site de l’Association d’études fouriéristes). Jean-Claude Dubos commente l’affirmation de S. Alexandrian, selon lequel « la société moderne est fouriériste sans le savoir » ; « tout cela est certain », déclare J.-C. Dubos, « mais il est malheureusement bien d’autres points sur lesquels le monde moderne s’éloigne de Fourier, qui avait, rappelons-le, horreur du gaspillage industriel ».
[31] L’Aventure en soi…, op. cit., p. 428.
[32] L’Aventure en soi…, op. cit., p. 428.
Ressources
Œuvres :
Victor Brauner l’illuminateur, Paris, éditions Cahier d’art, 1954, 95 p.
L’homme des lointains (roman), Paris, Flammarion, 1960, 285 p.
Danger de vie (roman), Paris, Denoël, 1961 (réédité en 1964), 219 p.
Les dessins magiques de Victor Brauner, Paris, Denoël, 1965, 116 p.
L’Art surréaliste, Paris, F. Hazan, 1969, 255 p.
Bruegel, Paris, Flammarion, 1969, 48 p.
Les Maîtres de la lumière : la peinture française de David à Picasso, Paris, Hatier, 1969, 191 p.
Dali, peintures, Paris, F. Hazan (Petite encyclopédie de l’art), 1969, [13 p.]-15 pl.
La peinture en Europe au XVIIIe siècle, Paris, Hatier, 1970, 192 p.
Hans Bellmer, Paris, Filipacchi, 1971, 88 p. (réédition en 1992).
Marx Ernst, Paris, Filipacchi, 1971, 72 p.
André Breton par lui-même, Paris, Seuil (Écrivains de toujours), 1971, 192 p. (réédité en 1977 et en 1990, 189 p.)
Man Ray, Paris, Filipacchi, 1973, 72 p.
Panorama de l’impressionnisme, Paris, Filipacchi, 1973, 71 p.
Le surréalisme et le rêve, Paris, Gallimard, 1974, X-505 p.
Dali illustré, 1930-1940, Paris, Nouvelles éditions musicales modernes, 1974, 70 p.
L’ Œuf du monde (roman), Paris, Filipacchi, 1975, 234 p.
L’Univers de Gustave Moreau, Paris, H. Scrépel, 1975, 89 p.
Création, récréation, Paris, Denoël-Gonthier, 1976, 180 p.
Panorama du cubisme, Paris, Filipacchi, 1976, 67 p.
Marcel Duchamp, Paris, Flammarion, 1976, 95 p.
Dali et les poètes, Paris, Filipacchi, 1976, 70 p.
Les Libérateurs de l’amour, Paris, Seuil (Points), 1977, 280 p.
Le socialisme romantique, Paris, Seuil, 1979, 459 p.
Seurat, Paris, Flammarion, 1980, 96 p. (réédité en 1991).
Les Terres fortunées du songe (roman), Paris, Galilée, 1980, 287 p.
Le Déconcerto (contes), Paris, Galilée, 1980, 322 p.
Dictionnaire de la peinture moderne (avec John Ashbery, Anita Brookner, Georges Houdaille, etc.), Paris, F. Hazan, 1980, 376 p.
Georges Henein, Paris, Seghers (Poètes d’aujourd’hui), 1981, 185 p.
Histoire de la philosophie occulte, Paris, Seghers, 1983, 390 p. (réédition en 1994, chez Payot, 390 p. ; en 2008, chez Payot et Rivages en 2008, 551 p.).
Max Ernst, Paris, Somogy, 1896, 136 p.
Histoire de la littérature érotique, Paris, Seghers, 1989, 406 p., ill. (réédition en 1995, chez Payot, dans la Petite bibliothèque Payot ; en 2008, chez Payot et Rivages, 591 p.).
L’Aventure en soi. Autobiographie, Paris, Mercure de France, 1990, 449 p.
Madeleine Novarina, Paris, éd. de l’Amateur, 1992, 190 p.
Madeleine Novarina et le surréalisme (catalogue de l’exposition par S. Alexandrian), Thonon-les-Bains, Maison des arts et loisirs, 1993, 34 p.
L’érotisme au XIXe siècle (œuvres choisies et présentées par S. Alexandrian), Paris, J.-C. Lattès, 1993, 692 p.
Le grand astrosophe (roman), Paris, J. Losfeld, 1994, 252 p.
Jacques Hérold, étude historique et critique, Paris, Fall éd., 1995, 181 p.
Le Doctrinal des jouissances amoureuses. Traité de la nouvelle érotologie, Levallois-Perret, Filipacchi, 1997, 448 p.
Soixante sujets de romans au goût du jour et de la nuit, Paris, Fayard, 2000, 380 p.
La magie sexuelle. Bréviaire des sortilèges amoureux, Paris, la Musardine, 2000, 280 p.
Ljuba, Paris, Cercle d’art, 2003, 190 p.
La Sexualité de Narcisse, Paris, Le Jardin des livres, 2003, 252 p.
Victor Brauner, Paris, Oxus, 2004, 190 p.
L’Impossible est un jeu. Histoires extraordinaires (roman) (préface de Christophe Dauphin), Soisy-sur-Seine – Cordes-sur-Ciel, Editinter – R. de Surtis, 2012, 283 p.
Les leçons de la haute magie, Cordes-sur-Ciel, R. de Surtis, 2012, 92 p.
Cofondateur de la revue Néon, 1948.
Directeur de publication de Supérieur inconnu, 1995-2001, puis 2005-2011.
À cela s’ajoutent de nombreux préfaces, postfaces, contributions, articles, dont les suivants qui concernent plus spécifiquement Fourier et le fouriérisme :
« Actualité de Fourier », Quaderno filosofico, n°14-15, 1986, p. 79-89 (actes d’un colloque organisé à l’École normale supérieure, Paris, 2-4 mai 1986, sur « les socialismes français au XIXe siècle »).
« Un réseau de liens d’amour pour une société nouvelle », dans Arrigo Colombo et Laura Tundo (direction), Fourier. La passione dell’utopia, Milan, Franco Angeli libri, 1988, p. 125-135 (Actes d’un colloque organisé à Lecce (Italie), octobre 1986).
« Actualité de Charles Fourier », Supérieur inconnu. Art, littérature, critique, janvier-juin 2005, n°1 (nouvelle série), p. 70-81.
Bibliographie :
Jonathan Beecher, Fourier. Le visionnaire de son monde, Paris, Fayard, 1993 (1986 pour l’éd. originale), 618 p.
Mireille Bossis, compte rendu de Le Socialisme romantique, dans Revue d’histoire littéraire de la France, juillet-octobre 1981, n°4-5, p. 797-798.
Christophe Dauphin, Sarane Alexandrian ou Le grand défi de l’imaginaire, Lausanne, L’Âge d’homme (Bibliothèque Mélusine), 2006, 204 p.-XVI p. de pl.
Jean-Claude Dubos, compte rendu du numéro de Quaderno filosofico, n°14-15, 1986, consacré au socialisme dans les Cahiers Charles Fourier, n°3, décembre 1992, p.70-71 (en ligne sur le site de l’Association d’études fouriéristes).
Madeleine Rebérioux, « Jaurès et l’avenir », Bulletin de la Société d’études jaurésiennes, n°78, juillet-septembre 1980, p. 11, note 25.
Jacques Valette, compte rendu de Le Socialisme romantique, dans Romantisme, 1979, n°25-26, p. 245-246.
Supérieur inconnu, septembre 2011, n° spécial, consacré à Sarane Alexandrian.
Sitographie :
Site consacré à Sarane Alexandrian, très riche, avec de nombreuses photographies, des vidéos, la reproduction de documents, etc.
Site consacré à Madeleine Novarina, épouse de Sarane Alexandrian.
Iconographie :
Nombreuses photographies sur le site Sarane Alexandrian, ainsi que dans le cahier central de Christophe Dauphin, Sarane Alexandrian ou Le grand défi de l’imaginaire, Lausanne, L’Âge d’homme (Bibliothèque Mélusine), 2006, 204 p.-XVI p. de pl.
Remerciements à Christophe Dauphin pour ses informations et pour la communication de plusieurs documents.
et sur ce site...
James Pratt
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Réunion, terre d’utopie pour les femmes ?
Rêves d’idéal et vie quotidienne
Cahiers -
2002 / n° 13 -
décembre 2002
résumé
| abstract
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Index
Lieux :
Paris, Seine
Notions :
Avant-garde
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Littérature
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Socialisme romantique
-
Surréalisme
Pour citer cette notice
DESMARS Bernard, « Alexandrian, Sarane (Lucien) »,
Dictionnaire biographique du fouriérisme, notice mise en ligne en janvier 2016
:
http://www.charlesfourier.fr/spip.php?article1660 (consultée le 4 juin 2023).
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