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CARVALHEIRA DE MAUPEOU, Emanuele (2015), « Louis-Léger Vauthier : un ingénieur fouriériste entre France et Brésil. Histoire et mémoire. »
Thèse de doctorat en Histoire soutenue le 11 septembre 2015 à l’université Toulouse Jean Jaurès sous la direction de Richard Marin
Article mis en ligne le 21 décembre 2015

par Carvalheira de Maupeou, Emanuele

Exposé de Soutenance

Avant de commencer, je voulais vous présenter le personnage, objet d’étude de cette biographie. Louis-Léger Vauthier est un ingénieur français qui a activement participé à la vie sociale et politique de son pays tout au long du XIXe siècle, mais est devenu célèbre par son passage, dans sa jeunesse, par le Pernambouc, dans le Nordeste du Brésil. Ce représentant de l’élite technique française – polytechnicien et ingénieur des Ponts et Chaussées – a eu, parallèlement à sa carrière professionnelle, un engagement politique qui, à plusieurs reprises, a joué un rôle central dans ses choix et sa trajectoire de vie. Vauthier était un militant fouriériste actif et proche du noyau dirigeant de l’École sociétaire en France. Grâce à cet engagement politique, en 1849, il s’est fait élire représentant du peuple dans le département du Cher, mais, la même année, il a été condamné dans l’affaire du Conservatoire des Arts et Métiers, proscrit, et après plusieurs années de prison et d’exil, il a fini sa carrière politique comme conseiller municipal à Paris, sous la Troisième République.
Cependant, cette trajectoire n’a pas permis à Vauthier de sortir de l’anonymat dans son pays. C’est au Brésil, plus particulièrement à Recife, que Vauthier deviendra un personnage connu. Dans cette ville, où il a vécu à peine six ans, de 1840 et 1846, il avait été embauché pour diriger les travaux publics de la Province du Pernambouc. Il a été l’un des grands responsables des réformes de modernisation et d’urbanisation de la région, parmi lesquelles la construction du grand théâtre de la ville, qui lui a conféré une grande visibilité. Dans cette société rurale qui connaissait à ce moment-là un élan d’urbanisation, Vauthier a non seulement bâti des édifices, mais il a également introduit une rationalisation technique dans la manière de construire, il a participé à la vie sociale, culturelle et politique des élites locales, a diffusé des idées fouriéristes parmi ses membres et s’est trouvé mêlé aux querelles du pouvoir local.

Construction de l’objet de recherche

C’est donc à partir du parcours brésilien de Vauthier qui surgit l’idée de réaliser une étude biographique du personnage. En effet, au Brésil, il est apparu comme le premier grand exemple d’une colonie française tournée vers des activités urbaines et le développement de la vie citadine dans la région. Toutefois, en même temps, il dépassait l’exemple, et ce par plusieurs raisons. De fait, le rôle de l’ingénieur français a été unique, non seulement par le poste à responsabilité qu’il occupait, mais aussi parce que son action allait au-delà des intérêts premiers de la colonie française et touchait des questions liées aux conflits de pouvoir politique et à la construction d’un projet modernisateur mis en place par les élites de la région. Il s’agissait donc des deux domaines qui ont le plus nourri l’image de la France au Brésil, c’est-à-dire celui des idées, avec une France révolutionnaire et démocratique influençant des révoltes brésiliennes, et celui du domaine culturel, d’une France bourgeoise, synonyme de raffinement et de bon goût. Sans compter que la visibilité particulière de Vauthier au Pernambouc rajoutait davantage de la singularité à son parcours brésilien. De surcroit, cet ingénieur fouriériste avait également un parcours très riche en France, et ce malgré la rareté d’étude à ce sujet.
Explorer le parcours de Vauthier est donc apparu comme la possibilité d’explorer un vaste champ de recherche concernant tant l’histoire de la France que celle du Brésil, ou encore celle des échanges entre ces deux pays. Bien sûr, se pencher sur la biographie d’un individu en prenant en compte ces trois grands axes a été pour moi un vrai défi. Alors que j’avais jusque-là eu des objets d’études qui ressortaient plutôt du domaine du collectif et des groupes moins favorisés de la société, mon objectif allait être, dès lors de suivre les traces d’un seul individu appartenant à l’élite.
De même, si en ce qui concerne le cadre théorique, le renouveau des études biographiques m’a offert la possibilité de la construction de la connaissance historique à partir de l’écriture d’une vie. Dans ce domaine, les contributions théoriques de la micro-histoire – le courant historique contemporain qui a peut-être le plus tiré parti du genre biographique – ont été prises en compte. En ce sens, la biographie proposée ici est bien une étude de cas, dans la mesure où le personnage incarne les contradictions et les tensions de son époque. Cependant, il s’agit d’une étude de cas qui prend en compte les différentes dimensions des processus historiques, c’est-à-dire qui respecte le jeu d’échelles proposé par la micro-histoire. La proposition théorique de ce travail n’oppose pas l’espace particulier au global mais, au contraire, considère qu’une réalité sociale peut être perçue à diverses échelles. L’analyse du micro n’exclut pas celle du macro mais, bien au contraire, les deux s’articulent entre elles (Jacques Revel, 1996). Il s’agit donc d’une vision articulée entre l’histoire du personnage et le milieu social, en essayant de comprendre comment s’entrecroisent l’expérience individuelle et l’expérience sociale. Ce que la réduction d’échelle offre à l’analyse historiographique n’est pas une version appauvrie, ou partielle, des réalités macro sociales, mais une version différente. Elle invite à une autre lecture du social, qui privilégie l’approche de la réalité historique dans toute sa variété.
Cependant, dans une étude biographique il faut se confronter à un double risque, celui, d’une part, de noyer l’individu dans le contexte et celui, d’autre part, d’exalter uniquement sa singularité, en le considérant comme une entité cohérente avec une destinée préétablie.
Sans compter que suivre un individu pas à pas m’a fait découvrir, à chaque chapitre, un nouveau domaine historiographique déjà riche en débats et en publications. Entre l’histoire du Brésil et celle de la France, les questions mémorielles et les différents domaines d’action de Vauthier tout au long de sa longue vie, j’ai été amené à mobiliser des questions qui relèvent de domaines de recherches très variés, tels que le politique, le technique, le social, le culturel, l’urbanisation, ou encore l’« utopie », pour n’en citer que quelques-uns. Si ce défi semble inhérent à toute recherche biographique en histoire, la richesse du parcours de Vauthier et le fait d’avoir une vie partagée entre deux pays rendaient la tâche d’autant plus difficile.
Il m’a fallu ensuite bien délimiter le sujet de recherche, celle-ci étant guidée par les deux principaux domaines d’action de Vauthier, son engagement politique et son activité d’ingénieur. À partir de ces deux entrées, mon objectif a été de placer mon étude dans le cadre de l’histoire sociale en considérant le personnage comme un révélateur, un cristallisateur de contradictions inhérentes aux sociétés étudiées. En mettant l’accent sur le réseau personnel de Vauthier, sur son rôle de passeur et sur sa postériorité mémorielle, ma démarche a pris également en compte les contributions de l’histoire culturelle et des rapports entre histoire et mémoire.
À partir de cette problématique, j’ai dû faire face à des difficultés inhérentes à chacun de mes champs de recherche. Tout d’abord, en ce qui concerne le parcours brésilien, l’abondance d’écrits au sujet de Vauthier rendait parfois difficile de séparer le personnage construit – surtout par Gilberto Freyre – et l’individu véritable. Pour faire face à cette difficulté, un retour aux sources s’est vite imposé.
Mais c’est surtout la reconstitution du parcours français de Vauthier qui a le plus exigé de moi. Tout d’abord, la rareté d’analyses sur le sujet m’obligeait à défricher des chemins en grande partie inconnus. Puis, la longue vie de Vauthier et la richesse de son itinéraire se confondaient avec l’histoire de la France de son époque. Ayant toujours travaillé sur des problématiques relatives au Brésil, m’intéresser de façon plus approfondie à l’histoire de la France du XIXe m’a confrontée à une production historiographique foisonnante. Si ce contact plus approfondi avec l’histoire de France a été passionnant et riche en découvertes, j’ai toujours eu conscience de travailler sur des thèmes qui ne m’étaient pas familiers.
Puis, en plaçant au centre de ma problématique le fil conducteur qui, d’une façon ou d’une autre, connectait ces deux itinéraires, je rajoutais de la complexité à ma démarche. En effet, à première vue, les deux parcours de Vauthier (le français et le brésilien) semblaient montrer deux hommes différents, comme s’il s’agissait de deux vies distinctes. D’une part, au Brésil, je voyais Vauthier comme un homme préoccupé par son enrichissement personnel, imprégné d’un sentiment de supériorité et au service d’un projet de modernisation mis en place par l’élite sucrière du Pernambouc. D’autre part, en France, c’est le républicain « quarante-huitard », socialiste « utopique », qui avait sacrifié plusieurs années de sa vie pour la cause démocratique qui me sautait aux yeux. Mais, c’est la recherche elle-même qui m’a, de plus en plus, conduit à voir qu’il n’y avait pas nécessairement d’incompatibilité entre ces deux parcours et qu’il y avait, en effet, des deux côtés de l’Atlantique, un peu de ces deux Vauthier.

Sources

Tous ces questionnements sont aussi nés grâce à la longue et solitaire activité de dépouillement des sources. En réalité, dès le début, j’ai eu à ma disposition un ensemble documentaire très riche, mais l’abondance, la fragmentation et la dispersion de sources m’ont contraint à un travail de sélection et de construction d’un corpus documentaire cohérent en regard de mes hypothèses. Bien sûr, la technologie – avec les bases de données et les archives en ligne existant aujourd’hui tant en France qu’au Brésil – a été un outil très efficace qui m’a permis d’exploiter des sources jusqu’alors inédites sur Vauthier.
Tout d’abord, en ce qui concerne le Brésil, les sources déjà largement utilisées – correspondant essentiellement au journal intime de Vauthier, aux nombreux rapports qu’il a rédigés en tant qu’ingénieur-en-chef du Pernambouc et à quelques articles de journaux – ont été enrichies par des sources inédites : échanges épistolaires préservés dans des archives françaises, articles de presse des deux côtés de l’Atlantique, documentation du consulat de France à Recife.
Encore sur les sources brésiliennes, un dernier mot concernant le journal intime de Vauthier. En effet, ce n’est qu’après la découverte de ce document dans les années 1930 que l’intérêt pour le personnage est né au Brésil. Les écrits de soi, tels les journaux et les mémoires, ont toujours trouvé un public, mais on note cependant que les deux fois où ce journal intime a été édité, en France comme au Brésil, cela s’est fait dans des conjonctures où ce genre d’écrits gagnait en visibilité. Tout d’abord, dans les années 1930 et 1940, dans le cadre de construction des stratégies identitaires de l’Estado Novo, la publication de récits de voyageurs étrangers était particulièrement en vogue au Brésil. De même, dans le contexte actuel, les écrits de soi ont trouvé leur place, tant dans le monde de l’édition que dans les milieux universitaires. Même si ce document est de loin le plus largement utilisé par les chercheurs issus de différents domaines, il reste une source incontournable pour sa richesse et pour tout ce qui est de la vision de l’ingénieur français sur le Brésil, ses impressions, ses intérêts et son travail de divulgation des idées fouriéristes.
Pour ce qui est du parcours français de Vauthier, les sources n’ont pas manqué. Avec une longue vie, une intense activité politique et intellectuelle et une carrière d’ingénieur partagée entre l’administration publique et le secteur privé, les manuscrits et les documents imprimés concernant Vauthier sont abondants et variés. Ainsi, les sources que j’ai utilisées se divisent essentiellement en cinq catégories : les innombrables lettres reçues et envoyées par Vauthier et les membres de sa famille ; sa production intellectuelle, correspondant essentiellement à des articles, brochures, prospectus, rapports et projets ; la documentation officielle produite par les administrations françaises, tels son dossier de carrière, de police et son procès de condamnation ; les journaux ; les ouvrages imprimés écrits par des contemporains de Vauthier, surtout ceux qui analysent des événements historiques auxquels il a participé, les mémoires de certains de ses compagnons d’engagement politique et des dictionnaires biographiques de l’époque.
Finalement, le dernier corpus documentaire utilisé s’éloigne chronologiquement de l’ensemble des autres sources, car il concerne les enjeux liés à la construction mémorielle et aux questions de visibilité et d’invisibilité de Vauthier en France et au Brésil. Il s’agit ici surtout de sites internet, des journaux et revues d’aujourd’hui et de la production universitaire existante sur Vauthier depuis la publication de l’étude classique de Gilberto Freyre en 1940.

Résultats – Vauthier, un homme de l’entre-deux

Enfin, avant de conclure, je voudrais évoquer les résultats de mon travail. De façon générale, Vauthier apparait comme un homme de l’entre-deux tant au Brésil qu’en France. Ainsi, les résultats de son action se prêtent à des interprétations du progrès et de la justice sociale qui s’inscrivent tant dans un courant libéral, un discours messianique et impérialiste à la française, que dans une pensée socialiste et humaniste.
En ce qui concerne le Brésil, un grand nombre d’études existait déjà sur le rôle de Vauthier au Pernambouc. Cependant, l’ensemble de cette production présente deux visions contraires : l’une exalte le rôle du Français comme un introducteur de rationalité et de progrès – tant du point de vue de la technique que de celui des idées « utopiques » – et l’autre considère Vauthier comme un instrument au service d’un projet de concentration des richesses de l’élite sucrière.
Cependant, le bilan de ses actions est plus complexe et mitigé. Il est indéniable qu’il a été le passeur d’une certaine rationalité technique et des idées socialistes au Pernambouc, et ce rôle de passeur est perceptible tant dans son activité d’ingénieur-en-chef que dans sa propagande fouriériste. Il agissait en accord avec ses convictions et cherchait à promouvoir le « progrès » de la société locale, un « progrès » basé sur la modernisation technique, la valorisation des travailleurs libres et la construction d’une classe moyenne solide. Bien sûr, il s’agit là d’un héritage de transformation, que se sont approprié les élites éclairées du Pernambouc, qui partait d’elles, du haut vers le bas, et sans bouleversement social.
Cependant, en voulant s’éloigner des secteurs les plus agraires et traditionnels de l’élite locale, Vauthier s’est rapproché des secteurs urbains, formés tant par des professeurs et des diplômés en droit que par des riches commerçants de Recife. D’une part, les commerçants fortunés, financeurs des travaux publics du Pernambouc, étaient également trafiquants d’esclaves, dans une période où la traite atlantique était déjà interdite au Brésil. C’est ainsi que j’ai pu établir le lien entre le projet de modernisation de la Province et la traite négrière transatlantique. D’autre part, certaines des personnes touchées par son activité de propagande, particulièrement les professeurs et des diplômés en droit, ont fait partie, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, des secteurs les plus avancés de l’élite locale, qui défendaient des réformes ambitieuses pour le Brésil, en particulier au sujet de l’abolition de l’esclavage.
Pour ce qui est de son parcours en France, Vauthier a connu un itinéraire révélateur d’une certaine sensibilité française, autant comme ingénieur et membre de l’élite technique du pays, que comme fouriériste et quarante-huitard. Cependant, à force d’être exemplaire dans différents domaines, son itinéraire a fini par avoir une certaine originalité, de sorte que les étiquettes le plus souvent utilisées pour le situer politiquement et professionnellement, ne tiennent pas toujours compte de la complexité de son cheminement. Réformiste fortement préoccupé par le progrès technique, ici aussi Vauthier a été souvent un personnage de l’entre-deux, difficile à classer. Cependant, ce positionnement de l’entre-deux reflète en quelque sorte un projet politique clair pour la France, projet qu’il partageait d’ailleurs avec de nombreux hommes et femmes de sa génération. Ainsi, tout en échappant aux différentes étiquettes politiques utilisées le plus souvent pour définir la gauche française au XIXe siècle, sa trajectoire est représentative et porte, en quelque sorte, les contradictions de sa génération.
De même, l’action de Vauthier au Pernambouc cristallisait beaucoup des contradictions existantes dans les rapports établis entre la France et le Brésil. Tout d’abord, il est indéniable que son action a été le fruit d’un sentiment sincère et d’une vraie croyance dans un projet de réforme sociale. Toutefois, ceci n’a pas empêché qu’il devienne – de façon consciente ou pas – un instrument au service d’un projet des élites francophiles brésiliennes qui ne fonctionnaient pas comme de simples réceptacles de tout ce qui venait de l’Hexagone, mais sélectionnaient et s’appropriaient de certaines idées françaises en fonction de leurs propres intérêts et de leur propre projet politique pour le Brésil. En même temps, son comportement au Brésil en dit long sur un certain discours messianique et impérialiste français, basé sur une volonté d’exporter son modèle culturel de par le monde. Ainsi, le comportement et les activités de l’ingénieur français au Brésil contiennent en même temps les idéaux de progrès social venant de l’Hexagone et une pensée impérialiste s’appuyant sur un certain libéralisme à la française.
Enfin, en ce qui concerne la mémoire de Vauthier, c’est uniquement au Brésil qu’elle s’est construite à partir de la publication du livre de Gilberto Freyre en 1940. Ici aussi, c’est un bilan mitigé qui ressort. D’une part, elle peut être considérée comme une sorte de « mémoire obligée » définie par Paul Ricœur (dans La mémoire, l’histoire, l’oubli) dans le sens d’un « devoir de mémoire » d’une région souvent négligée au niveau national. En ce sens, la notion de dette et de nécessité de reconnaissance de ses valeurs et de son histoire dans l’ensemble du pays apparait comme légitime. D’autre part, en tant que mémoire d’élite, les usages de personnages comme Vauthier servent à légitimer le pouvoir des traditionnelles élites du Nordeste qui face à la perte d’influence part rapport au Sudeste, utilisent le discours régionaliste pour maintenir les symboles représentatifs de leur suprématie régionale, tout en revendiquant plus d’espace dans le contexte national.

Table des matières de la thèse

Abréviations
Introduction

– Première Partie –
Construction de l’objet de recherche
– Chapitre 1 – Construction de l’objet de recherche
1.1. État de la question
a) L’approche de Gilberto Freyre
b) Un nouvel intérêt pour la période Vauthier au Brésil
c) Vauthier dans la production française
1.2. Choix du sujet et problématique
a) Objet de recherche et questions de départ
b) Objectifs secondaires
1.3. Présentation critique des sources
1.4. Quelle histoire ?

– Deuxième Partie –
Origines et formation
– Chapitre 2 – Une famille bourgeoise, un milieu savant
– Chapitre 3 – Une formation privilégiée
3.1. L’École Polytechnique
3.2. L’École et le corps des Ponts et Chaussées
– Chapitre 4 – Une sensibilité politique
4.1. L’héritage politique familial
4.2. Du saint-simonisme au fouriérisme
4.3. Vers la bataille politique – Un engagement quarante-huitard ?

– Troisième Partie –
Un ingénieur français sous les tropiques
– Chapitre 5 – Une jeune nation en quête de progrès : la figure de l’ingénieur français
5.1. Les ingénieurs français au Brésil dans la première moitié du XIXe siècle
5.2. Les ingénieurs français dans la Province du Pernambouc
a) Recife et les premiers techniciens étrangers
b) L’arrivée de Vauthier et de son équipe d’ingénieurs français
– Chapitre 6 – Un ingénieur fouriériste au Pernambouc
6.1. L’ingénieur français et le Service des Travaux Publics du Pernambouc
a) Vauthier et les groupes impliqués dans les Travaux Publics
b) Les travaux publics et la traite négrière
6.2. Un Fouriériste au Brésil
a) Vauthier et les tensions politiques qui ont précédé la Praieira
b) L’ingénieur français et les idées fouriéristes au Pernambouc

– Quatrième Partie –
L’acteur politique (1848-1901)
– Chapitre 7 – Le retour en France : les conséquences d’un engagement quarante-huitard
7.1. De l’Assemblée nationale à la prison
a) La Haute Cour de Justice de Versailles
b) Les débuts de la prison politique : Doullens et Mazas
c) Belle-Île-en-Mer, Maison de Détention et de Déportation
d) La prison de Sainte-Pélagie et la demande de grâce
7.2. L’ingénieur en exil – Espagne et Suisse (1854-1861)
– Chapitre 8 – Un notable républicain
8.1. Le retour de l’acteur politique
a) Dernières épreuves : La Guerre et la Commune de Paris
b) L’homme politique en action : le Conseiller municipal de Paris
8.2. L’ingénieur et le savant
a) L’ingénieur
b) Le savant
c) Les dernières années

– Cinquième Partie –
Mémoires des deux rives
– Chapitre 9 – Une vie militante : invisibilité en France
9.1. L’absence de Vauthier dans le débat historiographique français
9.2. La non-mémoire de Vauthier en France
– Chapitre 10 – Vauthier : un héros de deuxième plan dans la construction d’une mémoire Pernamboucaine
10.1. L’invention de Vauthier par Gilberto Freyre
10.2. La réinvention de Vauthier à partir des années 2000

Conclusion

Annexes
Sources
1. En France
1.1. Centre de ressources historiques - Bibliothèque centrale de l’École Polytechnique (BCXRH)
1.2. École des Ponts et Chaussées
1.3. Archives de la Préfecture de police (AP)
1.4. Archives Nationales (AN)
1.5 Archives Départementales de la Dordogne
1.6 Archives de la commune de Bergerac
1.7 Bibliothèque Historique de la ville de Paris (BHVP)
1.8 Archives du Ministère des Affaires Etrangères (AMAE) – Nantes
1.9 Sources Imprimés
1.10. Journaux et périodiques
2. Au Brésil
2.1. Sources Imprimés
2.2. Journaux et périodiques
3. Sources en ligne concernant les questions mémorielles
Bibliographie