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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Guillot Pierre
Article mis en ligne le 18 décembre 2015
dernière modification le 20 décembre 2015

par Desmars, Bernard

Né le 14 novembre 1794 à La Mure (Isère), décédé le 1er février 1864 à La Mure. Officier d’artillerie. Actionnaire de l’Union agricole d’Afrique. Membre du groupe phalanstérien.

Fils d’un notaire, Pierre Guillot entre à l’Ecole d’artillerie de La Flèche en 1812. Lieutenant dans un régiment d’artillerie, il participe à la campagne d’Italie en 1813-1814, pendant laquelle il est blessé. Pendant les Cent-Jours, il appartient à l’armée des Alpes et contribue à la défense de Grenoble. Après la Seconde Restauration, il est licencié de l’armée. Compromis dans une conspiration organisée à Grenoble, il passe devant la Cour prévôtale de Grenoble et il est condamné à mort, mais la peine n’est pas exécutée. Au début de la monarchie de Juillet, il est réintégré dans l’armée avec le grade de capitaine et il reçoit la Légion d’honneur (1831). Il est affecté à la direction de l’artillerie à Alger. En 1834, il rejoint Montdauphin ; l’année suivante, il est muté à Grenoble.

Il se marie en 1843 avec Zoé Julie Magdelaine Second, la fille d’un notaire de La Mure. Il fait partie des fouriéristes grenoblois que rencontre François Cantagrel, quand il séjourne dans l’Isère en novembre 1844 ; « à Grenoble, Crépu, Théodore Guigonnet, Petit, le dévoué capitaine Guillot, ont voté le maintien du journal » [1]. Il figure sur la première liste d’actionnaires de l’Union agricole d’Afrique, la société fondée en 1846 à Lyon pour exploiter une concession en Algérie ; il souscrit pour la somme de 1000 francs, effectivement versés [2].

En avril 1848, il est candidat pour représenter l’Isère à l’Assemblée constituante, mais il n’est pas élu [3]. En 1851, il fait partie d’une commission chargée de mettre en place une boucherie sociétaire par actions à Grenoble [4]. A ce moment, il ne peut plus véritablement remplir ses fonctions militaires en raison de son mauvais état de santé. En 1853, il est placé en « non activité ». Selon un rapport de 1854, « il a de l’aisance » ; ses « mœurs » sont « bonnes », sa « conduite » est « régulière » et ses « principes » sont « honnêtes ». Mais « M. le capitaine Guillot est très obèse, fort usé et constamment retenu chez lui par la goutte. […] Son grand âge et ses infirmités ne lui permettent plus de faire un service actif » ; ses supérieurs attendent qu’il ait atteint l’âge de 60 ans pour le mettre à la retraite, qu’il obtient effectivement en février 1855 [5].