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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Mahlknecht (ou Mahlknecht, Molchneht, Molknecht, Molkne), (Jean) Dominique (ou Johann Dominik)
Article mis en ligne le 7 octobre 2015
dernière modification le 17 octobre 2015

par Desmars, Bernard

Né en 1793 à Gröden (empire d’Autriche ; aujourd’hui en Italie). Décédé le 7 mai 1876 à Paris (Seine), VIIe arrondissement. Sculpteur. Auteur en 1839 d’un médaillon représentant Charles Fourier.

Originaire du Tyrol du Sud autrichien, Dominique Mahlknecht est en France sous la Restauration. Il travaille d’abord à Nantes où il se marie en 1821 avec Marie Perrine Laurence Roblot, fille de marchands originaires de Rennes. L’un des témoins est Mathurin Crucy, architecte du théâtre Graslin dont Mahlknecht réalise entre 1821 et 1829 les muses placées en façade ainsi que des statues ornant l’entrée [1]. Enseignant à l’école de sculpture de la ville, il réalise plusieurs statues placées sur les cours de Nantes, en particulier une statue de Louis XVI. Il fait partie de la Société académique de Nantes et de la Loire-Inférieure [2].

Vers 1830, il s’installe à Paris où il expose régulièrement au Salon, avec souvent des sujets religieux. Il obtient une médaille de deuxième classe en 1831.

Sans doute a-t-il rencontré à Nantes, et notamment au sein de la Société académique, Pierre-Alexandre Guilbaud, aussi membre de cette société savante, et par ailleurs auteur d’un projet de phalanstère d’enfants. En tout cas, en 1839, quand Guilbaud, désormais installé à Paris, souhaite faire graver un médaillon représentant le visage de Fourier, il s’adresse à Mahlknecht. Selon Le Nouveau Monde

l’artiste a rendu, avec bonheur, les traits caractéristiques, la pensée, les souffrances et la dignité de l’auteur du Traité d’association [3].

Ce médaillon est le seul lien connu de Mahlknecht avec le fouriérisme. Rien ne suggère qu’il ait adhéré aux idéaux sociétaires.

Il est naturalisé en 1848. Il continue sa carrière sous le Second Empire, mais expose au salon pour la dernière fois en 1857. Son épouse décède en 1870. Lui-même, lors de son décès, est présenté, non comme artiste, mais comme propriétaire.