Habitant de l’île Maurice. Participant aux banquets phalanstériens de 1848 et 1849.

Pierre Dioré est l’un des deux vice-présidents (l’autre étant Eugène Leclézio du banquet organisé à Port-Louis, le 7 avril 1848, pour fêter l’anniversaire de la naissance de Fourier. Il prononce un bref discours sur « l’organisation du travail ».

Le travail est actuellement livré au désordre, à l’arbitraire, au caprice des individus. Il est l’objet d’une lutte perpétuelle entre les propriétaires et les prolétaires. Ceux-ci veulent en donner le moins possible et le vendre chèrement. Ceux-là désirent au contraire en obtenir beaucoup, et l’avoir à bon marché ! Une organisation convenable mettrait fin à ces déplorables combats, où toujours l’une des parties succombe, et se voit opprimer par l’autre. Il est urgent pour toutes deux de concilier leurs intérêts actuellement hostiles. Ce bienfait, l’organisation seule peut le produire. Ce problème, dont l’Europe est en ce moment profondément préoccupée, doit attirer aussi l’attention de tous les hommes d’intelligence dans notre belle et malheureuse colonie. Si nous réussissons à le résoudre, notre pays y trouvera la prospérité. Messieurs, à l’organisation du travail ! [1]

En 1849, il est un simple participant au banquet ; il porte un toast à l’« Organisation du travail par l’Association ».

Puisse ce cri d’Organisation du Travail trouver ici d’enthousiastes et de sympathiques échos et rallier pacifiquement tous les hommes de bon désir. [2]

Son nom ne figure pas dans le compte rendu du banquet de 1850, dernière manifestation connue des fouriéristes de l’île Maurice.