Musicien organiste et compositeur à Paris (Seine). Participant aux festivités du groupe du Nouveau Monde.
En avril 1840, lors de l’anniversaire de la naissance de Fourier organisé par le groupe, « Mesdemoiselles Raimbault, Guéroult et M. Joly ont produit un grand effet en se faisant entendre sur le piano » [1]. Joly est l’un des artistes habitués des réunions organisées par Le Nouveau Monde. Lors des réunions, « orateurs et poètes s’unissent aux artistes de tous les genres, pour attirer le public, pour lui offrir, au milieu des chants harmonieux, et de la musique mélodieuse, l’exposition de quelques vérités nouvelles. Le plaisir composé, cette nourriture des sens et de l’âme devait attirer d’un côté les artistes de cœur et de talent, et de l’autre un public choisi » [2]. Il compose ainsi une musique d’accompagnement à la fable « Une goutte d’eau » de Lachambeaudie. « Sa belle composition » [3] est entendue lors de la réunion du groupe au salon de Mars, le 6 juin 1841. Il est également l’un de ceux qui ont chanté « des cavatines difficiles avec précision et ensemble » [4]. Le 4 juillet suivant, décrit comme un « jeune artiste », il chante une « romance » de sa composition, « avec beaucoup d’énergie et de goût » [5]. Il joue également « le fou de Kalkbrenner, en véritable pianiste de l’école de Listz ». Il est probablement ce jeune compositeur de la Valse pour le piano, résidant 3 rue Saint-Sébastien à Paris en 1838 qui est également l’auteur de « La Prière à la vierge ; Pour un regard de toi, et [de] plusieurs autres compositions de mérite [et] se fait remarquer des nombreux visiteurs des magasins Alexandre, par les improvisations à la fois savantes et mélodieuses, qu’il exécute avec un rare bonheur, sur le bel instrument à anches ordinaires, qu’on nomme le mélodium » [6]. Il est un « organiste et compositeur distingué, dont le talent sur le mélodium est parvenu à un degré de supériorité justement apprécié par les connaisseurs » [7].
[1] « Anniversaire de la naissance de Charles Fourier », Le Nouveau Monde, 11 avril 1840, p. 2.
[2] « Science sociale. Réunions phalanstériennes. Groupe du Nouveau Monde », Le Premier Phalanstère, 15 juin 1841, p. 1.
[3] « Faits divers », Le Nouveau Monde, 1er juin 1841, p. 4.
[4] « Faits divers », Le Premier Phalanstère, 15 juin 1841, p. 4.
[5] Le Premier Phalanstère, 15 juillet 1841, p. 4.
[6] La France théâtrale, journal des intérêts artistiques et littéraires, 1er août 1844, p. 8.
[7] La France théâtrale. Journal des intérêts artistiques et littéraires, 19 septembre 1844, p. 5.
Œuvres
Valse pour le piano, A Paris, chez Delettre, 1839.
Le Ciel est si noir !…, paroles de Melle Tissandier, musique d’Alfred Joly, Paris, H. Catelin, [1841].
Devine-moi ! romance, paroles de M. E., musique de A. Joly, Paris, H. Catelin, [1841].
J’ai froid ! J’ai faim ! Romance, paroles de M. Michel Tissandier, musique d’ Alfred Joly, Paris, H. Catelin (1841) (réed. 1842).
Doux Espoir d’être heureux ! Romance..., paroles de Melle Defresne, musique de Al. Joly, Paris, H. Catelin (1841).
Pour un Regard de toi ! Romance, paroles de Léon Laniar, musique de Alfred Joly, [Paris], imp. de Magnier (1842).
Les cinq Voyelles. Cinq quadrilles pour piano sur des motifs de romances…, composé par Maignand et Alfred Joly, Paris (1843).
Sources
Le Ménestrel, journal de musique, 12 août 1838, p. 4 (en ligne sur Gallica).
« Anniversaire de la naissance de Charles Fourier », Le Nouveau Monde, 11 avril 1840, p. 2.
« Faits divers », Le Nouveau Monde, 1er juin 1841, p. 4.
« Science sociale. Réunions phalanstériennes. Groupe du Nouveau Monde », Le Premier Phalanstère, 15 juin 1841, p. 1.
« Faits divers », Le Premier Phalanstère, 15 juin 1841, p. 4.
« Faits divers », Le Nouveau Monde, 1er juillet 1841, p. 4.
Le Premier Phalanstère, 15 juillet 1841, p. 4.
La France théâtrale, journal des intérêts artistiques et littéraires, 1er août 1844, p. 8 (en ligne sur Gallica).
La France théâtrale. Journal des intérêts artistiques et littéraires, 19 septembre 1844, p. 5 (en ligne sur Gallica).
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