Née en 1778 à La Guadeloupe. Décédée à Marseille (Bouches-du-Rhône) le 8 décembre 1847. Rentière.
Elle naît dans une « riche et honorable famille de Bordeaux » [1]. Elle est mariée dès l’âge de 13 ans à Hoskins, colon et négociant à Saint-Domingue. A la suite de la révolte des esclaves, ils quittent l’île en 1792 pour Calcutta, Bombay puis l’Île de France (Île Maurice). Très rapidement veuve, sans fortune particulière, elle séjourne à New York, à Philadelphie, probablement chez son frère Stephen Girard [2], marin devenu banquier et citoyen américain, qui décède en 1831. Elle habite ensuite à Nantes, à Paris, puis en 1841, à Marseille. Elle y vit d’une pension annuelle viagère. Elle y découvre la pensée de Fourier par l’intermédiaire d’un phalanstérien marseillais « B. » qui lui transmet « les premières notions de la science sociale ; son âme ardente, son imagination vive et son cœur noble et généreux lui [ont] bientôt révélé ce qu’il y a de grand et de sublime dans la science de l’avenir, et son concours financier n’a point manqué depuis à l’Ecole » [3]. Cependant le groupe de Marseille n’a pas de contact avec elle. Pourtant elle lègue 2000 francs à l’un des phalanstériens marseillais « pour être appliqué, ainsi qu’il l’entendrait, à la propagation de la science sociale à Marseille » [4]. Ce legs est sans commune mesure avec celui de son frère, Stephen Girard (à ce jour, le 4e homme le plus riche de toute l’histoire des États-Unis à la fin de sa vie) qui lègue quant à lui « quatre cents millions » [5] aux œuvres caritatives de l’État de Pennsylvanie, de Philadelphie et de La Nouvelle-Orléans. Alfred-Victor Artaud l’un des témoins de la déclaration de décès de Cécile Girard est probablement l’auteur de la nécrologie parue dans La Démocratie pacifique.
[1] « Nécrologie - Mme Cécile Girard », La Démocratie pacifique, 13 février 1848.
[2] « Stephen Girard », Wikipedia, l’Encyclopédie libre : http://fr.wikipedia.org/wiki/Stephen_Girard (consulté le 28 juillet 2014).
[3] « Nécrologie - Mme Cécile Girard », La Démocratie pacifique, 13 février 1848.
[4] Ibidem.
[5] Ibidem.
Sources
Archives départementales des Bouches-du-Rhône, état civil de Marseille, registre n° 7 des décès, acte n° 774 du 9 décembre 1847 (en ligne sur le site des Archives départementales des Bouches-du-Rhône, vue 27).
« Nécrologie - Mme Cécile Girard », La Démocratie pacifique, 13 février 1848.
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