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Cochard, Jean-François
Article mis en ligne le 8 juin 2014

par Sosnowski, Jean-Claude

Né à Lyon (Rhône) le 26 avril 1814. Tisseur, chef d’atelier puis inspecteur des subsistances et marchand de comestibles à Lyon. Fondateur et administrateur de l’Association des tisseurs de la ville de Lyon à partir de 1863.

Fils de Pierre-François Cochard, fabricant d’étoffes lyonnais, et d’Antoinette Duclos, Jean-François Cochard épouse Françoise Veilla le 4 août 1838. Également tisseur, fabricant d’étoffes, chef d’atelier, père de six enfants âgé de 3 à 16 ans en 1856, il emploie deux apprentis. En mai 1863, il est l’un des fondateurs de l’Association des tisseurs de la ville de Lyon. Il s’agit d’abord d’une société en commandite par action. Les membres de l’Association, divisés « sur les moyens d’appliquer les principes qui doivent diriger le mouvement coopératif » [1] ont dans un premier temps été hostiles à toute dépendance vis à vis du pouvoir ou du capital. L’Association se transforme en société anonyme en décembre 1866 afin de se livrer à des activités commerciales, pour « la fabrication et la vente de divers tissus » [2], grâce à un crédit de 300 000 francs ouvert par l’intermédiaire du sénateur Chevreau à « la caisse du Prince-impérial » [3]. S’appuyant sur 2 500 à 3 000 membres, « tous socialistes » [4], selon l’auteur de ce rapport sur la coopération lyonnaise, les membres du conseil d’administration renouvelé acceptent finalement la dépendance vis à vis des autorités. Parmi les fondateurs de la nouvelle société – il détient 19 actions -, Jean-François Cochard [5]« l’un des chefs d’atelier les mieux posés et les plus influents du 4e arrondissement » est reconnu comme « un des plus habiles praticiens et comme novateur » [6] Depuis 1854, il détient un brevet d’invention de 15 ans pour un procédé de fabrication d’« étoffes à double face » [7]. Il réside alors 8 rue Jacquard. L’auteur du rapport de police poursuit ainsi :

C’est au fond, un homme d’une grande probité et dont la moralité est intacte. Il a figuré dans toutes les menées démocratiques, mais je le crois au fond très pacifique. Ses tendances socialistes sont phalanstériennes ; il croit à la possibilité d’allier le capital et le travail [8]

Le sénateur Chevreau l’aurait « fait nommer membre de la commission municipale » et toujours selon ce rapport de police, il aspirerait alors à la Légion d’honneur ; en 1870, il réside 50 Grande-Rue de la Croix-Rousse. Veuf depuis 1871, il se remarie le 30 mars 1876 avec une lingère originaire de Champagnole (Jura), Célina Girardot, née en 1837. Tous deux sont domiciliés 18 côte des Carmélites. Il exerce les fonctions d’inspecteur des subsistances. Un enfant François Romain naît de cette union le 28 février 1879. Jean-François Cochard est alors marchand de comestibles, 14 rue Imbert-Colomès.