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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Informations diverses
Article mis en ligne le 19 janvier 2014

par Bouchet, Thomas, Dubos, Jean-Claude

Hommage à Jean-Claude Dubos

Le 18 juillet 2013 à Besançon ont eu lieu les obsèques de Jean-Claude Dubos. Il est mort dans son sommeil le 14 juillet. Avant la fermeture du cercueil, ses trois frères ont délicatement posé un baiser d’adieu sur son front. Dans son costume noir, il semblait apaisé. Dans le courant du mois de juin, j’avais eu quelques contacts avec lui à propos de son dernier manuscrit. Un livre sur Fourier auquel il tenait énormément, qui l’a occupé tout le temps qu’il fut dans la maison de retraite, a été ce qui a mobilisé ses dernières forces. Nous venions de le transférer à Marie-Claude Charles afin qu’elle le mette en forme. Il ne verra jamais ses épreuves. Mais c’est réconforté – ce livre serait pris en main par l’Association qu’il avait participé à fonder – qu’il s’est calmement endormi. Le titre Dialogue à une voix, les lettres de Clarisse Vigoureux à Charles Fourier 1831-1837, comporte un chapitre intitulé le Cœur de Fourier, dans lequel Jean-Claude Dubos trace un profil « psychologique » de Charles Fourier. Le relisant aujourd’hui, je ne puis m’empêcher de penser que ce qui y est écrit de la complexité du personnage et de son implication dans la vie et son œuvre, a aussi des émanations d’autoportrait. Lui aussi dans sa petite chambre et dans l’attente… Souvent par téléphone, il s’entretenait de ce qu’il écrivait et qu’il fallait sortir de l’ordinateur, mettre sur papier. Sa voix, les derniers temps semblait comme oppressée, mais si je lui demandais de se tenir à distance du micro, elle reprenait de sa force. Cela faisait déjà une bonne année qu’il ne marchait plus, qu’il ne respirait plus à l’air libre. Et pourtant, il fut un esprit libre. Bien éduqué, érudit certain, curieux, toujours bien vêtu, il était bibliothécaire formé à l’Ecole des Chartes ; inquiet, quelquefois brouillon, pris dans une vie souvent dissonante, il était un homme qui allait où il savait devoir aller. Ces contradictions de caractère qu’il retrouve chez Fourier sont aussi les siennes. Quand il m’a dédicacé son Victor Hugo en 2002, il a écrit ceci : « Pour Louis Ucciani, ce Victor Hugo, sans doute un peu vieux jeu… » Je relis la dédicace et me demande quelle part de « modernité » j’étais censé porter à ses yeux. Je feuillette le livre et je vois que je l’ai abondamment annoté, qu’il m’a nourri. Comment nous, ses puînés avons-nous pu faire ce bout de chemin ensemble, sur quelles cohérences et sur quelles incohérences ? S’il était le bibliothécaire que je rencontrais régulièrement, c’est par Chantal Guillaume que la rencontre fut scellée et que notre groupe s’est constitué (L.U.).
J’ajoute que Jean-Claude Dubos détonait dans cette bibliothèque que j’intégrais et qui venait d’être restructurée pour faire « moderne ». Cette nouvelle institution semblait n’avoir plus besoin d’un bibliothécaire aussi érudit, aussi passionné que lui. Il s’est pourtant adapté en poursuivant ses lectures fouriéristes avec une belle obstination. Il a pris en charge la création de notre association, en constituant un réseau de socialistes utopistes susceptibles de nous rejoindre. Son talent épistolaire a fait grandir le nombre d’adhérents et surtout a contribué à ce partage de savoirs et de passions de recherches et de lectures. Il est devenu tout naturellement le trésorier de notre association, un peu désordonné mais veillant toujours par des courriers qui nous font encore sourire à recueillir les cotisations des adhérents… Et surtout, il a donné tout son temps pour faire naître notre Cahier Charles Fourier annuel. Notre hommage doit nous rappeler que la fréquentation de Fourier nous fait aimer les êtres singuliers, animés de manies, de passions hors normes. Le fondateur de l’association des études fouriéristes ne peut pas s’absenter de nos mémoires… (C.G.)

Chantal GUILLAUME et Louis UCCIANI

Les Cahiers et le site

Depuis quelques années la majorité des informations diverses est à lire sur le site de l’association (http://charlesfourier.fr).

L’Assemblée générale 2014 de l’Association d’études fouriéristes

Elle se déroulera au familistère de Guise le vendredi 2 mai, c’est à dire le lendemain du Premier Mai du familistère, journée de spectacles, d’échanges et de réjouissances. Davantage d’informations sur charlesfourier.fr dans quelques semaines.

Les Presses du réel : tir groupé

A l’initiative de Michel Giroud Les Presses du réel ont publié trois ouvrages en fin d’année 2013 dans la collection « L’écart absolu » : Charles Fourier, Le Nouveau Monde amoureux (avec l’importante préface de Simone Debout-Oleszkiewicz) ; Charles Fourier, La Fausse industrie morcelée, répugnante, mensongère, et l’antidote, l’industrie naturelle combinée, attrayante, véridique donnant quadruple produit et perfection extrême ; L’Index fouriériste enfin, par Louis Ucciani, Philippe Schepens et Nicole Salzard, accompagné d’un cédérom où sont gravées notamment toutes les œuvres de Fourier parues aux Presses du réel (format pdf). Pour en savoir plus : www.lespressesdureel.com

Thèses : tir groupé

Céline Beaudet, « ‘Vivre en anarchiste. Milieux libres et colonies dans le mouvement anarchiste français des années 1890 aux années 1930 », Paris Ouest La Défense (F. Démier, dir.), novembre 2012
Patrick Samzun, « Sexe, cosmos et société. Enquête littéraire et philosophique sur la formation d’une utopie sexuelle libérale chez Diderot, Restif de la Bretonne et Fourier », Stendhal Grenoble 3 (Y. CItton, dir.), novembre 2013
Constantin Irodotou, « Utopie et sexualité : Sade/Fourier », Paris 8 (Georges Navet et René Schérer, dir.), en cours

Appel pour le Cahier 25

Toute proposition de contribution pour le Cahier 25, qui paraîtra en décembre 2014 (rubrique « Articles », rubrique « Expérimentations », rubrique « Notes de lecture ») est la bienvenue.