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Andral, (Jean Pierre) Gabriel
Article mis en ligne le 5 janvier 2014
dernière modification le 6 janvier 2014

par Desmars, Bernard

Né le 11 février 1803, à Espédaillac (Lot), décédé le 9 décembre 1885 à Agen (Lot-et-Garonne). Ingénieur des ponts et chaussées. Actionnaire de l’Union du Sig. Abonné à La Science sociale.

Fils d’un officier de santé, Gabriel Andral entre à l’Ecole polytechnique en 1821. Le registre des élèves le décrit ainsi : d’une taille d’1,55 mètre, il a les cheveux châtains blonds, le front couvert, le nez droit, les yeux châtains, la bouche moyenne, le menton rond, le visage plein [1]. Il est un brillant élève ; classé troisième à sa sortie en 1823, il peut rejoindre l’Ecole des ponts et chaussées. Il est successivement affecté au service des ponts et chaussées du département de la Sarthe, puis de l’Aveyron en 1824 et 1825 ; en 1826, il rejoint l’Ardèche, où il est nommé aspirant des ponts et chaussées en 1827, puis ingénieur ordinaire de seconde classe en 1828. Il se marie en 1833 avec Léontine Delpon, la fille d’un magistrat de Figeac (Lot), devenu sous la monarchie de Juillet conseiller général et député du Lot. En 1835, il est nommé ingénieur de première classe, à Cahors (Lot), où il est promu ingénieur en chef en 1843 ; il reçoit la Légion d’honneur en 1844. Dans une lettre adressée au sous-secrétaire d’Etat aux travaux publics, il clame son « dévouement […] pour le gouvernement chargé de veiller à la prospérité et à la grandeur de la France. [Il a] une foi complète en nos institutions et en la royauté qui a mission de les maintenir et de les perfectionner » et il veut « concourir de tous [ses] efforts à ce qui sera fait pour les asseoir sur une base inébranlable » [2].

Il existe alors à Cahors un groupe fouriériste, dont est membre par exemple Alphonse Courbebaisse. Sans doute Andral en fait-il partie ; il est en tout cas, comme plusieurs autres habitants de Cahors, l’un des actionnaires de l’Union agricole d’Afrique, la société fondée par des fouriéristes lyonnais, qui exploite une ferme à Saint-Denis-du-Sig (Algérie) à partir de la fin des années 1840 [3]. On ignore son attitude sous la Seconde République ; mais au lendemain du coup d’Etat de 1851, il soutient la mise en place du régime de Louis-Napoléon Bonaparte ; lors du plébiscite des 20-21 décembre 1851, il « a favorisé ostensiblement » le « oui » aux mesures prises le 2 décembre, écrit le préfet du Lot [4].

En 1854, il rejoint Périgueux (Dordogne). Les notices de ces supérieurs sont très élogieuses : son instruction littéraire et scientifique est « étendue et variée » ; il montre des aptitudes « pour toutes les parties du service », c’est un « ingénieur distingué, bon administrateur », manifestant un « esprit juste, très pratique et en même temps fin et élevé » ; son éducation est « parfaite » et son caractère « plein de convenances », tandis que son « exactitude et [sa] régularité dans le travail […] ne laissent rien à désirer » ; il en va de même pour sa tenue, sa conduite privée… ; quant à sa « position de famille et de fortune », il a quatre filles – dont l’une épouse un magistrat – et deux garçons, et il est dans l’« aisance » [5]. En 1860, il est élevé à la dignité d’officier la Légion d’honneur. Il espère, avec le soutien de l’inspecteur général qui le note, finir sa carrière à l’inspection générale des ponts et chaussées ; mais il prend sa retraite en 1865 sans avoir pu y accéder.

Toujours actionnaire de l’Union agricole du Sig, il s’abonne en 1867 au nouveau périodique fouriériste, La Science sociale, et renouvelle son abonnement l’année suivante [6].


Aphorisme du jour :
Les sectes suffisent à elles seules à guider la politique humaine dans le labyrinthe des passions
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