Né le 3 novembre 1817 à Landau (ville dépendant alors du royaume de Bavière, faisant aujourd’hui partie du Land de Rhénanie-Palatinat). Négociant et représentant de commerce à Colmar. Souscripteur de la rente à la fin des années 1840.
Les parents de Georges Griesssont boulangers. Il a pour frère Jean(-Tobie) Griess. En 1838, à la suite de ses frères aînés, il vient travailler en France. Il est d’abord employé de commerce à Nancy ; puis, vers 1845, il rejoint ses frères commerçants à Colmar.
En novembre 1846, son frère Jean Griess annonce au Centre parisien le ralliement au mouvement fouriériste de son frère Georges : il « commence aussi à nous aider et paraîtra prochainement sur la liste des renteurs [1]. Il étudie depuis quelque temps et comme il a de bons sentiments, il ne peut manquer de venir grossir l’armée phalanstérienne ». En mars 1847, Jean Griess, établissant la liste de ceux qui versent la rente dans le Haut-Rhin, y fait figurer celui de Georges Griess, négociant.
Dès la Seconde République, il s’est éloigné du mouvement fouriériste. Quand il fait une demande de naturalisation, en 1858, le maire de Colmar et le juge de paix le distinguent très nettement de son frère Jean, socialiste, et donnent « les témoignages les plus favorables » sur la conduite du représentant de commerce Georges Griess, qui en 1848, « était resté étranger aux discussions politiques ».
[1] Les « renteurs » sont ceux qui versent une « rente » à l’École sociétaire, c’est-à-dire une somme qui sert au fonctionnement de l’École sociétaire et qui pourrait s’apparenter aujourd’hui à une cotisation pour une association ou pour un parti.
Sources
Archives nationales, 10 AS 68 (681 Mi 64), lettre de Jean Griess, 8 novembre 1846 (vue 462) et 28 mars 1847 (vue 487).
Archives nationales, BB/11/536, dossier de naturalisation de Jean Tobie Griess et Jean Georges Griess, 1848-1859.
Archives municipales de Colmar, 2 J 1, demandes de naturalisation, dossier Griess.
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