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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Babin, Julien (ou Jules) René
Article mis en ligne le 19 avril 2013
dernière modification le 5 janvier 2014

par Sosnowski, Jean-Claude

Né le 4 avril 1809 à La Chapelle-Glain (Loire-inférieure, auj. Loire-Atlantique). Décédé le 3 octobre 1878 à Mustapha (Algérie). Négociant à Marseille puis terrassier à Mustapha. Actionnaire de la Société du 15 juin 1840 « pour la propagation et pour la réalisation de la théorie de Fourier ».

Babin résidant à Marseille est actionnaire de la Société du 15 juin 1840 « pour la propagation et pour la réalisation de la théorie de Fourier » à laquelle il souscrit dès sa constitution [1]. Au 15 mai 1843, avant que la société soit scindée en deux entités, la seconde devenant la « Société pour la transformation de La Phalange en journal quotidien », il détient une action pour cinq cent francs réglés. Sa découverte des écrits de Fourier et de l’Ecole sociétaire paraît nouvelle. Isolé à Marseille, il rentre en contact avec un membre de la famille Spies [2] : « j’avais pris la liberté d’aller le voir quelques jours après mon arrivée ici : et quoi que je ne sois guère capable de juger des hommes aussi distingués que lui par leurs lumières, j’ai su apprécier sa bonté et l’ai vu souvent » [3]. Babin tente de placer un abonnement à La Phalange dans un cabinet de lecture, place royale et souhaite ardemment recevoir les écrits de Fourier afin « de pouvoir étudier le grand maître à plaisir ».

Il est l’époux de Désirée Babin, née Pelissier, propriétaire à Marseille, actionnaire de troisième catégorie (commanditaire) de l’Union agricole du Sig en 1847. Née le 24 novembre 1823, elle est la fille d’un chapelier décédé en 1825. Résidant avec sa mère Marie Gabrielle Adelaïde Leroy, rue Cannebière, elle a épousé Julien René Babin, le 5 juin 1841 à Marseille. Julien René Babin, résidant Île des allées, n° 35 à Marseille est le fils de Pierre Babin, aubergiste lors de sa naissance et propriétaire demeurant au Grand Auverné (Loire-Atlantique) et de Sophie Persault, décédée. Parmi les témoins de ce mariage, on peut citer Laurent Spies, maître de pension à Marseille, 95 rue du Paradis, également actionnaire de la Société « pour la propagation et pour la réalisation de la théorie de Fourier » au 15 mai 1843 et de l’Union d’Afrique en 1847. Julien René Babin se remarie le 19 septembre 1850 à Marseille avec Joséphine Isidorine Royère, rentière née le 7 août 1800. Babin est dit propriétaire résidant à Miliana en Algérie. Sa première épouse y est décédée le 2 mars précédent. Le fouriériste Cyprien Spies [4], professeur domicilié au 113 rue Paradis à Marseille est témoin de ce second mariage. Lors de son décès, Babin est terrassier.