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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Calbrie, Louis-Émile
Article mis en ligne le 11 mars 2013
dernière modification le 26 décembre 2013

par Guengant, Jean-Yves

Né le 12 octobre 1812, à Brest (Finistère). Décédé le 26 novembre 1881, à Brest. Agent de change à Brest, membre du groupe phalanstérien finistérien. Célibataire.

Fils d’un marchand, originaire du Calvados [1], aîné et seul garçon de sa fratrie, il devient agent de change à Brest [2]. En 1840 [3], il succède à son ami phalanstérien, Jean Foucault [4]. En 1841, il apparaît dans la liste des signataires d’une lettre de soutien à Paillard et Bernard, deux fouriéristes brestois, parue dans La Phalange :

Brest le 18 septembre 1841, Nous soussignés, habitants de la ville de Brest, certifions avoir suivi les expériences relatées dans La Phalange du 8 septembre 1841, sur un nouveau système de culture des céréales, et affirmons que tous les faits accusés par MM. Paillard et Bernard sont de la plus grande exactitude [5].

En 1844, il fait partie des fondateurs du groupe phalanstérien du Finistère :

Le Groupe [sic] s’est donné une forme, un caractère et s’est organisé sur des bases solides par la constitution d’un règlement et la nomination d’un bureau […] Considérant combien il est urgent que les partisans des mêmes théories puissent se connaître et se compter, et surtout que les chefs de cette milice enrôlée sous les drapeaux de l’organisation et de la paix du monde, sachent les moyens dont ils disposent, nous joignons à cette assurance amicale et sincère de notre bonne volonté la liste des membres, tous Phalanstériens, qui font actuellement partie du Groupe [sic] et dont le nombre tend chaque jour à s’accroître [6].
[Suit une liste de 29 noms dont Calbrie, agent de change]

En 1845, il est membre de la Société d’émulation de Brest [7]. À partir de 1850, il est juge au tribunal de commerce.

Les liens noués au sein du réseau fouriériste semblent vivaces, malgré le temps qui passe. En 1865, la loge des Amis de Sully qui loue, depuis 1823, un local rue Neptune, se met en quête d’un terrain afin d’y bâtir son nouveau temple. René-Henri Cuzent signale alors un terrain en centre-ville, appartenant à son ami, Louis-Émile Calbrie, situé rue Guyot. La transaction est réalisée et une société civile immobilière de la franc-maçonnerie brestoise, présidée par René-Henri Cuzent, réunit les fonds nécessaires à la construction du temple. Ce dernier est inauguré le 10 mars 1868.