Né le 2 avril 1815 à Saint-Hélier, Jersey (Grande-Bretagne). Décédé le 27 juin 1862 à Brest, (Finistère). Commis-négociant à Landerneau (Finistère), puis professeur à Brest. Membre du groupe phalanstérien finistérien.
Originaire de l’île de Jersey, où sa famille habite depuis plusieurs siècles, Thomas-Edward Balcam immigre en Bretagne. En 1844, il est signalé comme commis-négociant à Landerneau où le 23 août 1847, il épouse [1], Marie-Estelle Bazin (11 janvier 1824, Landerneau - 23 novembre 1882, Landerneau, Finistère). Elle est la fille d’un propriétaire connu de la localité : Michel Bazin a créé une minoterie, sur l’Elorn, dans la commune de La Roche-Maurice, en 1825. Quand il décède, la société du « Moulin de l’Elorn » est devenue la plus importante minoterie du département. Lucien-Gabriel Bazin, beau-frère de Balcam, est maire de La Roche-Maurice, et dirige la société familiale. En introduisant des techniques modernes, la société du Moulin de l’Elorn favorise les projets de boulangerie sociétaire à Brest et Landivisiau, en 1847.
En décembre 1844, Thomas-Edward Balcam est membre du groupe phalanstérien finistérien. Deux ans plus tard, il a quitté le négoce : il est désormais professeur d’anglais au collège municipal Joinville, à Brest. Recruté en 1846, il retrouve au collège ses amis fouriéristes, Allanic, professeur de philosophie, Chassevant [2], professeur de sciences, Gallérand, professeur de rhétorique et Contant, économe [3]. Il est ainsi au contact du monde enseignant, réduit alors aux professeurs du collège, et de celui des négociants landernéens. Balcam, comme son beau-frère Lucien-Gabriel Bazin, est souscripteur de l’Union agricole d’Afrique en 1848, pour 3 actions [4]. Il adhère en 1848 à la Société d’émulation de Brest.
Le couple Balcam a trois enfants, (deux garçons et une fille) : les actes d’état-civil indiquent Jean-René Allanic. comme témoin, dans les trois actes de naissance. La position sociale de Balcam reste instable. Il continue à enseigner l’anglais au nouveau lycée d’État de Brest, de 1848 à 1853 [5], mais il est « breveté », et n’est pas titularisé. En octobre 1853, il intègre à titre provisoire l’École navale, sur le navire Le Borda. Professeur en titre, en 1855, il y enseigne jusque sa mort [6], survenue à Brest [7].
[1] Archives départementales du Finistère, 1 Mi EC 126/11, registre de l’état civil de Landerneau, acte de mariage du 23 août 1847, vue 592/602.
[2] Julien Chassevant est nommé, à la rentrée 1846, régent de mathématiques au collège Joinville, par Colette Cosnier et Bernard Desmars.
[3] Annuaire de Brest et du Finistère pour 1847, Brest, Ch. Le Blois, 1847, p. 214.
[4] Union agricole d’Afrique, rapport sur l’état actuel de la colonie et sur son avenir, Besançon, 1847. Annexe d’août 1848, n° 5, octobre 1848, p. 3.
[5] Almanach impérial pour 1853, p. 509.
[6] Almanach impérial pour 1862, p. 831.
[7] Archives municipales de Brest, 3 E 1 48, registre de l’état civil de Brest, acte de décès, vue 49/255.
Sources
Archives départementales du Finistère, 1 Mi EC 126/11, registre de l’état civil de Landerneau, acte de mariage du 23 août 1847, vue 592/602.
Archives municipales de Brest, 3 E 1 48, registre de l’état civil de Brest, acte de décès d’Edouard Balcam, vue 49/255.
Annuaire de Brest et du Finistère pour 1847, Brest, Ch. Le Blois, 1847, p. 214.
Union agricole d’Afrique, rapport sur l’état actuel de la colonie et sur son avenir, Besançon, 1847. Annexe d’août 1848, n° 5, octobre 1848, p. 3.
Almanach impérial pour 1853, Paris, A. Guyot et Scribe, 1853, p. 509.
Almanach impérial pour 1862, Paris, A. Guyot et Scribe, 1862, p. 831.
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