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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Villeneuve (dit Gilbert-Villeneuve), Jean-Gilbert
Article mis en ligne le 20 janvier 2013

par Guengant, Jean-Yves

Né le 3 janvier 1821 à Brest (Finistère), décédé le 6 octobre 1878, Paris, 10e arrondissement (Seine). Avocat et journaliste, secrétaire du groupe phalanstérien de Brest.

Gilbert, le père de Jean-Gilbert Villeneuve, avocat au barreau de Brest, a notamment défendu, en 1819, le journaliste et écrivain Edmond Corbière [1] dans un procès qui l’opposait aux jésuites [2]. Jean-Gilbert devient avocat. Membre du barreau de Brest en 1842, il y fréquente René-Marie Pérénès, bâtonnier de l’ordre des avocats à Brest, membre du conseil municipal de Brest et phalanstérien. En 1844, il devient le secrétaire du groupe phalanstérien finistérien, présidé par Paul de Flotte. Parallèlement, il adhère à la Société d’émulation de Brest, dont il est élu secrétaire en 1846. Son beau-frère, Guillaume Cozanet, médecin à Landivisiau, est sociétaire de la Boulangerie garantiste animée par Joseph Pouliquen.

Après avoir quitté le Finistère pour s’installer à Paris [3], Gilbert-Villeneuve veut se présenter aux élections législatives du 23 avril 1848 dans le Finistère [4], mais sa candidature n’est pas retenue.

En 1853, dans son unique ouvrage, Éléments de science sociale [5], il développe la notion de solidarité universelle entre les hommes mais aussi tous les êtres. Il reprend des éléments développés auparavant par Édouard de Pompéry dans ses premiers textes sur la théorie de Fourier, sans faire explicitement référence à la doctrine fouriériste. L’ouvrage, long de 632 pages, s’il « ne prétend pas à épuiser son objet universel », laisse le lecteur dans l’expectative et ne lui délivre aucune clé pour comprendre et/ou bâtir une science sociale. En ce sens, il s’écarte définitivement des théories de l’École sociétaire.

Avant-propos de Eléments de sciences sociales

Jean Gilbert-Villeneuve mène parallèlement une carrière d’avocat et de journaliste à Paris. Il devient l’ami du professeur de médecine Paul Broca [6], fondateur de la Société d’anthropologie de Paris. Il décède le 6 octobre 1878 à l’âge de 57 ans [7].