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SOWERWINE Charles, MAIGNIEN Claude : Madeleine Pelletier, une féministe dans l’arène politique

Paris, Editions ouvrières, coll. "La part des hommes", 1992, 251 p.

Article mis en ligne le 30 octobre 2016
dernière modification le 27 octobre 2016

par Cordillot, Michel

Aujourd’hui presque totalement oubliée bien qu’elle ait laissé une œuvre théorique importante, la doctoresse Madeleine Pelletier (1874-1939), « féministe intégrale », a lutté à contre-courant pour toutes les émancipations : politiques, économiques, sociales, intellectuelles, sexuelles. Issu d’un milieu pauvre, autodidacte, elle fut la première femme à réussir l’internat des hôpitaux psychiatriques, la première femme membre de la Commission administrative permanente de la SFIO, l’une des premières femmes à se rendre clandestinement dans la Russie de Lénine pour y voir comment on faisait une Révolution. Pionnière du droit à l’avortement, jugée irresponsable par la justice, elle mourut seule et abandonnée dans un asile d’aliénés, martyre de la cause des femmes.

Il n’est pas sans intérêt pour les lecteurs des Cahiers Charles Fourier d’apprendre à la lecture de ce livre beau et émouvant que, aux origines de cette trajectoire militante tout à fait exceptionnelle et novatrice, il y eut l’influence du docteur Charles Letourneau, un républicain avancé de tendance fouriériste qui, ayant soigné des blessés pendant la Commune, avait dû s’exiler à Florence de 1872 à 1878. Ainsi, une fois encore, se trouvent mis en évidence les liens de filiation entre fouriérisme et féminisme social.


Aphorisme du jour :
Les sectes suffisent à elles seules à guider la politique humaine dans le labyrinthe des passions
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