Né le 27 août 1795 et décédé le 8 novembre 1880 à Dijon (Côte-d’Or). Organiste et professeur de musique à Dijon (Côte-d’Or).
Fils de Claude Pâris, tapissier à Dijon et de Reine Coutier, il entre à la maîtrise de la ville à l’âge de six ans. Recommandé auprès du directeur de l’opéra de Paris, Choron, également directeur d’une école de musique, il devient, en 1815, professeur dans son école tout en poursuivant son apprentissage musical. Vers 1817, il devient professeur de solfège à l’Ecole royale de musique et de déclamation de Paris. A Paris, il épouse Anne Feuchot, née en 1801. Il revient à Dijon en 1827 pour occuper la place de maître de chapelle à la cathédrale de Dijon. Professeur à l’Ecole gratuite communale de musique, en mars 1839, Jean-Claude Oudot le cite parmi la trentaine de Dijonnais qui « se disent hautement phalanstériens » [1]. Au cours des années 1830, il a ouvert un magasin de musique, à Dijon, dans lequel il vend des pianos et d’autres instruments. Il est inventeur de l’harmoniphon, « sorte de hautbois qui se joue avec un clavier » [2] qui lui permet d’obtenir une mention honorable à l’exposition nationale de Paris de 1839. Il présente également un opéra de sa composition à Dijon en 1847, Une quarantaine au Brésil.
Officier d’Académie à son décès, il est professeur au Conservatoire et membre de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de la ville. Il était, avant de rejoindre le groupe phalanstérien, un royaliste ardent selon Anne-Dominique Laurin.
[1] Archives nationales, Fonds Fourier et Considerant, Archives sociétaires, 10AS41 (681Mi71), lettre de Oudot, 25 mars 1839.
[2] Donjon, « Première lettre sur l’état de la musique dans les provinces », Revue et gazette musicale de Paris, 5 année, n° 40, 7 octobre 1838.
Œuvres
Théorie musicale, Paris, 1826.
Méthode Jacotot appliquée à l’étude du piano..., Dijon, 1830.
Un grand défaut, 1855.
Galerie des notabilités de la France. Notice nécrologique sur Armand-Augustin Paris... lauréat de l’école préparatoire de médecine et de pharmacie de Dijon,..., Administration du Musée biographique, 1856.
Sources
Archives nationales, Fonds Fourier et Considerant, Archives sociétaires, 10AS41 (681Mi71), lettre de Oudot, 25 mars 1839.
Archives départementales de la Côte-d’Or, FRAD021_239, 5MI09R116, registre de l’état civil de la ville de Dijon, section de la Liberté, acte de naissance du 11 fructidor an III (en ligne sur le site des Archives départementales de la Côte-d’Or, vue 251).
Archives départementales de la Côte-d’Or, FRAD021_239, 2E239ART334, registre de l’état civil de la ville de Dijon, acte de décès n° 1039 du 8 novembre 1875 (en ligne sur le site des Archives départementales de la Côte-d’Or, vue 323).
Annuaire de la ville de Dijon, du département de la Côte-d’Or pour l’année 1840..., Dijon, Douillier, [1839 ?], p. 68.
Almanach-Bottin du commerce de Paris, des départemens de la France et des principales villes du monde..., Paris, 1842, tome 2, p. 607 (en ligne sur Gallica).
Charles Emile Poisot, Essai sur les musiciens bourguignons, Dijon, 1854.
F. Donjon, « Première lettre sur l’état de la musique dans les provinces », Revue et gazette musicale de Paris, 5e année, n° 40, 7 octobre 1838 (en ligne sur Google livres).
François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, deuxième éd., Paris, Firmin Didot, 1870, vol. 6, p. 452 (en ligne sur Google livres).
Charles Gabet, Dictionnaire des artistes de l’école française au XIXe siècle..., Paris, Vergne, 1831, p. 531 (en ligne sur Google livres).
Bibliographie
Anne-Dominique Laurin, Le Socialisme utopique en Côte-d’Or sous la monarchie de Juillet, 1830-1848, Dijon, Mémoire de maîtrise d’Histoire contemporaine, 1974.
Sitographie
« Jacques Reine Paris », en ligne sur Facteurs et marchands de musique de l’Est de la France, 6 mai 2011.
.
.
.