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Combet, Jean-Jacques
Article mis en ligne le 9 décembre 2012
dernière modification le 12 juillet 2021

par Sosnowski, Jean-Claude

Né vers 1812. Juge au tribunal de première instance de Tonnerre (Yonne), puis juge de paix à Selongey (Côte-d’Or) et à Tonnerre (Yonne). Actionnaire de la Société pour la propagation et pour la réalisation de la théorie de Fourier. Souscripteur à la rente sociétaire.

En juillet 1837, nouvellement destiné à une carrière de juge à Tonnerre, carrière qu’a raillée son correspondant Delasize [1], Jean-Jacques Combet déclare son attachement à l’union de tous les phalanstériens :

Nul plus que moi ne sent la nécessité de réunir en un seul faisceau toutes les volontés, tous les actes, tous les dévoumens [sic], de livrer une seule bataille, et de donner enfin à celle-ci le champ que les premières tentatives lui ont naturellement assignées [2].

C’est avec d’autant plus de plaisir qu’il annonce que « le léger nuage qui s’était élevé entre Mr Considérant [sic] et [son] excellent ami Czynski le polonais était heureusement dissipé » que ce dernier l’ « avait présenté aux réunions phalanstériennes ». L’appel à la réalisation lancé opportunément en juillet 1837 par Considerant [3] semble avoir « fait vibrer chez lui (Czynski) la corde sensible. On est sûr de le trouver partout où quelques sacrifices est à faire pour une bonne cause », poursuit-il de manière prématurée. Quant à lui, il s’empresse de souscrire à hauteur de cent francs regrettant de ne pouvoir contribuer à la hauteur réelle de son désir. Son amitié avec Czynski ne le conduit donc pas à la dissidence. Au 15 mai 1843, Combet est également titulaire de deux actions de la Société pour la propagation et pour la réalisation de la théorie de Fourier pour un total de 100 francs.

Il est nommé juge de paix de Selongey le 14 octobre 1843. Célibataire, âgé de 34 ans, il y vit en 1846, rue de la Roche, avec sa jeune domestique. En 1845, il s’engage à contribuer à la rente phalanstérienne à hauteur de 100 francs et fournit également 1000 francs pour secourir La Démocratie pacifique dont la situation financière est périlleuse à l’été 1845. Sa démarche est présentée en modèle dans le premier numéro du Bulletin phalanstérien de juillet 1846. En mars 1846, un nouvel appel le conduit à emprunter afin d’augmenter sa contribution jusqu’à 1000 francs, la moitié étant payée avant l’anniversaire de naissance de Fourier : « Que nous ne périssions pas avant le 7 avril et de bien longtemps ! Que nous vivions toujours, c’est mon vœu le plus cher », écrit-il. Sa générosité est refusée par le Conseil d’administration, ce « surcroît de cotisation [...] excédant ses forces ». « Ami, il y a longtemps que vous êtes sur le Livre d’Honneur ; mais cette fois-ci nous n’acceptons pas : c’est trop pour vous » précise la « Petite correspondance » de La Démocratie pacifique. Il semble faire quelques émules à Selongey [4]. Le « répertoire Noirot » des abonnés et contacts de la Librairie des sciences sociales établi au cours des années 1860 compte dix adresses dans le canton de Selongey.

Combet est « appelé à d’autres fonctions » selon un arrêté du Gouvernement provisoire en date du 15 avril 1848. C’est probablement lui qui est devenu juge de paix de Tonnerre (Yonne), recensé dans l’Annuaire statistique du département de l’Yonne à partir de l’année 1849 [5] et qui en 1851 doit impérativement être remplacé selon le procureur général de l’Yonne, « mesure que les intérêts de l’ordre réclament impérieusement » [6]. Il est cité dans le « répertoire Noirot » comme ancien juge de paix résidant à Tonnerre.


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Les sectes suffisent à elles seules à guider la politique humaine dans le labyrinthe des passions
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