Né le 14 juillet 1809 à Apt (Vaucluse), décédé le 29 juillet 1875 à Marseille (Bouches-du-Rhône). Marié deux fois. Correspondant de l’Ecole sociétaire à Marseille

Alfred Artaud apparaît au sein de l’Ecole sociétaire dans les années 1840 quand il assure les relations entre les phalanstériens marseillais et le Centre parisien et s’efforce de développer la propagande phalanstérienne dans les Bouches-du-Rhône, notamment lors des premiers banquets phocéens du 7 avril, en 1846 et 1847 ; il est l’auteur de la brochure qui fait le récit du second. A ce moment, il est employé et réside au 48, rue d’Aix. Il est l’un des témoins lors de la déclaration de décès de Cécile Girard (épouse Hopkins). Cette même année 1847, il acquiert plusieurs actions de l’Union agricole du Sig, en Algérie, qu’il revend au milieu des années 1850.
Dans les années 1860, quand plusieurs disciples, autour de François Barrier, s’efforcent de réorganiser l’Ecole sociétaire, il apporte sa contribution financière et s’abonne à La Science sociale qui paraît de 1867 à 1870. Quelques fouriéristes marseillais ayant reconstitué un groupe phalanstérien, il assiste au banquet du 7 avril 1868 à Marseille. Au début des années 1870, il continue à soutenir la Librairie des sciences sociales et reçoit le Bulletin du mouvement social. Au banquet du 7 avril 1875, il se fait excuser à cause de son état de santé ; il décède le 29 juillet suivant. C’était, dit Pellarin peu après, « un des membres les plus zélés et le chef librement reconnu du groupe phalanstérien » de Marseille.