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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Pickert, Henry
Article mis en ligne le 21 mai 2023

par Sosnowski, Jean-Claude

Né le 2 octobre 1809 en Prusse [1]. Décédé à Alfortville (Seine, aujourd’hui Val-de-Marne) le 6 août 1887. Bottier et cordonnier à Paris. Travailleur phalanstérien. Contribue à la souscription du groupe parisien du Nouveau Monde pour un projet de fondation d’un phalanstère d’enfants en 1841.

Arrivé en France en 1833 selon son dossier de naturalisation, il est le fils de Frédéric Pickert, tailleur et d’Éléonore Danel. Il est bottier demeurant 5 rue de la Buanderie lors de son mariage avec Élisabeth Mosimann le 23 mars 1837. Le couple a au moins un fils, Henri Guillaume Pickert, né le 3 août 1838. Élisabeth Mosimann décède en avril 1844. Elle est inhumée dans la fosse commune le 24 avril au cimetière de Montmartre à Paris.

Signalé comme travailleur de l’école phalanstérienne en février 1841, il est à cette date, bottier et cordonnier au 14 rue Saint-Germain-l’Auxerrois à Paris. Il souscrit par deux fois au projet de fondation d’un phalanstère d’enfants, souscription initiée par le groupe du Nouveau Monde. Il verse 4 puis 2 francs. Sa profession n’est sans doute pas étrangère à son engagement phalanstérien. Il est probablement membre de la Société Laborieuse des Cordonniers-Bottiers de Paris fondée le 1er octobre 1840 que préside Hamard et dont l’ancien cordonnier fouriériste Héronville est le gérant à partir de la fin du mois d’octobre 1840 [2].
Le 7 avril 1848 – hasard du calendrier ou choix symbolique du jour de l’anniversaire de la naissance de Charles Fourier – il se rend à la mairie du deuxième arrondissement pour entreprendre une démarche de naturalisation. Il est accompagné de deux témoins, Pierre Servais Descote, passementier et Nicolas Poncelet, tailleur [3]. Dans sa requête, il invoque « la pénurie d’argent et la cessation des affaires » [4] pour demander la gratuité de sa démarche.
Son nom n’apparaît dans l’Annuaire général du commerce qu’à partir de l’édition pour 1848. Il est alors installé 9 rue Vivienne. A partir de l’édition de 1855, c’est au 30 ou 31 rue Croix-des- Petits-Champs qu’il est établi. En 1870, selon l’Annuaire-almanach du commerce, on le trouve 168 rue Saint-Honoré. Il retourne rue Croix-des-Petits-Champs, n° 2 en 1876. Son nom est inscrit pour la dernière fois sur la liste des bottiers dans l’édition de 1887.
Il est membre de la Société protestante de prévoyance et de secours mutuels de Paris en 1875 et exerce la fonction de sous-chef du 1er arrondissement de Paris.
Il réside à Alfortville à l’asile de vieillards lors de son décès. Il est veuf pour la seconde fois [5]. C’est son fils Henri Pickert, professeur de musique, demeurant 89 rue Picpus à Paris et le directeur de l’asile qui effectuent la déclaration. Henry Pickert est inhumé au cimetière du Père Lachaise.