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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Fourrier, Jean-Marie
Article mis en ligne le 18 décembre 2022

par Desmars, Bernard

Né le 19 juillet 1816, à La Guillotière (Rhône), décédé le 17 janvier 1874, à Blida (Algérie). Avocat, maire et conseiller général. Lié au groupe phalanstérien d’Alger, actionnaire de la Société de colonisation européo-américaine au Texas et de la société exploitant la Librairie des sciences sociales

Jean-Marie Fourrier est le fils de Joseph Fourrier, bourrelier à la Guillotière, et de Claudine Challiet. Après ses études de droit, il s’inscrit comme avocat à la Cour royale de Lyon. Il s’installe en Algérie en 1844, où il est nommé défenseur près le tribunal de première instance de Blida [1]. Il se marie dans cette localité en 1846 avec Louise Adélaïde Labbé, fille d’un propriétaire. Le couple a plusieurs enfants : Jean-Baptiste-Marie (né en 1847), Charles (né en 1849, décédé en 1852), Jean-Marie-Henri (né en 1852) et Marguerite Adélaïde (née en 1859).

Jean-Marie Fourrier devient un notable local. En 1849, il figure sur la « liste démocratique » lors des élections municipales de Blida ; lui et ses colistiers sont élus [2] ; l’année suivante, il est désigné pour faire partie des dirigeants du bureau de bienfaisance de Blida [3]. Il possède des terres en périphérie de la ville, grâce auxquelles il produit du vin [4].

Jean Marie Fourrier est en relation avec les fouriéristes d’Alger ; il participe au banquet organisé à Alger le 7 avril 1848. Il porte un toast « à l’union des phalanstériens de l’Algérie » [5]. En 1854, il commande, par l’intermédiaire de son condisciple Hippolyte Mongellas Le Monde des oiseaux, de Toussenel [6].

En 1858 et en 1873, il participe à l’assemblée générale des actionnaires de la Société européo-américaine au Texas qui se tient à Paris [7]. Il prend deux actions, correspondant à un total de 100 francs, dans la société anonyme qui, à partir de 1869-1870, exploite la Librairie des sciences sociales [8].

Dans les années 1870, il est maire de la commune de Blida et vice-président du conseil général du département d’Alger.

Au lendemain de sa mort, le Bulletin du mouvement social publie une nécrologie due à Eugène Nus :

L’Ecole sociétaire vient de faire une nouvelle perte. Un homme intelligent et bon, un apôtre dévoué des doctrines du progrès, M. Fourrier de Blidah est mort.

[…] M. Fourrier fut un des membres actifs du groupe phalanstérien d’Algérie, […] il avait acquis dans notre colonie l’influence la plus noble et la plus légitime, celle qui s’attache au caractère soutenu par des principes.

Selon le même organe,

3 000 personnes, c’est-à-dire la population entière de Blidah, les municipalités voisines, des délégués du conseil municipal et du barreau d’Alger, ont fait de la triste cérémonie de ses funérailles une manifestation imposante, calme et recueillie, hommage solennel et spontané, dernière, et souvent hélas ! seule récompense de l’homme de bien [9].