Bandeau
charlesfourier.fr
Slogan du site

Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Miger, Étienne Félix
Article mis en ligne le 14 décembre 2020
dernière modification le 27 décembre 2021

par Sosnowski, Jean-Claude

Né vers 1802. Employé de bureau en France. Charpentier et cultivateur, membre de la Société industrielle du Sahy (São Francisco do Sul, Santa Catarina, Brésil) en août 1844.

Embarqué au Havre à bord du navire La Ville de Rouen, Étienne Félix Miger débarque au Brésil le 22 mai 1841. Il est enregistré comme employé de bureau [1]. Aucun élément ne permet de déterminer à quel moment il rejoint les colons du Sahy avec Benoît Mure ou bien du Palmital avec Michel Derrion. Mais, il est donc arrivé bien avant les premiers colons qui n’aperçoivent le mont du Pain de sucre de Rio de Janeiro que le 14 décembre 1841 [2].
Après s’être retrouvés le 10 octobre 1843, lors d’un banquet de célébration de l’anniversaire de la mort de Charles Fourier, les colons des deux établissements se réunissent sous la houlette de Michel Derrion à la suite d’un accord passé avec Benoît Mure en mars 1844 (la colonie du Sahy ne compte alors plus que quatre colons).
Le 15 août 1844 est créée la « Société industrielle du Sahy » composée de vingt-quatre colons dont onze hommes parmi lesquels Étienne Félix Miger, célibataire âgé de 42 ans [3]. Les colons sont établis sur le territoire de São Fancisco do Sul, dans la péninsule du Sahy, sur des terres « Les Lymbes » que Benoît Mure a achetées à son arrivée en son nom propre.
L’entente est de courte durée. Dans un courrier du 8 août 1845 au président de la Province de Santa Catarina [4], Michel Derrion explique qu’avant d’accueillir de nouveaux colons, il souhaite « établir l’ordre et la régularité dans l’administration ». De nombreux colons sont, écrit-il, « habitués à l’insubordination », en particulier les frères François et Michel Rousselle et François-Michel Launay, qui « se sont mis en hostilité » contre lui. Venus de France aux frais du gouvernement brésilien, ces colons ont refusé de régler les loyers dus, « employant journellement l’insulte et la menace ». La brouille est définitive. Le 7 janvier 1846, Derrion quitte définitivement la colonie pour Rio de Janeiro. En août 1847, dans le dernier état connu des colons encore présents, Miger n’est plus mentionné [5].