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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Brun, Benoît
Article mis en ligne le 2 mai 2020
dernière modification le 4 mai 2020

par Desmars, Bernard

Né le 6 septembre 1815 à Marcigny (Saône-et-Loire), décédé le 1er mars 1880 à Besançon (Doubs). Conducteur des ponts et chaussées, en Saône-et-Loire, en Côte-d’Or et dans le Doubs. Abonné à La Science sociale et au Bulletin du mouvement social.

Benoît Brun est le fils d’Antoine Brun, boulanger en 1815, mais employé de l’octroi lors du recensement de 1841 et propriétaire lors de son décès en 1843. Il obtient son baccalauréat es lettres. En 1837, il est piqueur aux travaux du canal latéral de la Loire, avant d’exercer les mêmes fonctions au canal latéral de la Garonne, en Haute-Garonne, de 1839 à 1842. Puis, il travaille en Côte-d’Or au chemin de fer de Dijon à Chalon-sur-Saône, de 1842 à 1849, en tant que piqueur, puis comme conducteur auxiliaire de 3e classe (1844), avant d’être promu à la 2e classe en 1847. En 1849, il rejoint la Saône-et-Loire, où il est nommé conducteur auxiliaire de 1ère classe. En 1851, il obtient un poste dans le Doubs, comme conducteur embrigadé (d’abord de 4e classe, puis de 3e classe en 1855, de 2e classe en 1859 et enfin de 1ère classe en 1868). Les rapports de ses supérieurs sont très élogieux. Mais dans les années 1860, ils signalent que sa « constitution et [sa] santé » sont « fort altérées » ; « la marche le fatigue beaucoup » [1]. Il prend sa retraite en 1873 « pour cause d’infirmité » [2].

En 1865, il se marie avec Marie Noëllat, originaire de la Côte-d’Or, mais installée comme lui dans le quartier de Montjoux à Besançon.

Il n’apparaît guère dans la documentation fouriériste qu’en 1867, peu après le lancement de La Science sociale, le nouveau périodique phalanstérien. Il envoie à la direction de l’École sociétaire son abonnement et celui de cinq autres Bisontins, car le correspondant local du mouvement fouriériste, Claude Mathias Ledoux, est malade ; Brun dit avoir apprécié le premier numéro de la revue et croire en son efficacité propagandiste [3]. Ce rôle de correspondant – même intérimaire – suggère que son engagement fouriériste remonte à quelques années.

La guerre 1870-1871 entraîne l’arrêt de la parution de La Science sociale auquel un nouvel organe succède à partir de décembre 1872, le Bulletin du mouvement social. C’est désormais Ledoux qui collecte des abonnements bisontins, dont celui de Brun ; mais en 1875, le même Ledoux signale qu’il est désormais inutile d’expédier le périodique à Brun, sans qu’on en connaisse les raisons [4].