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Gierkens (également orthographié Jierkiens), Albert (fils)
Article mis en ligne le 2 septembre 2019
dernière modification le 27 décembre 2021

par Sosnowski, Jean-Claude

Né à Lyon (Rhône) le 8 mars 1829. Décédé à Rio de Janeiro (Brésil) le 1er (?) janvier 1868. Membre de l’Union industrielle à Rio de Janeiro.

Albert (Joseph) Gierkens est le fils de Françoise Guygon, ouvrière en soie et d’Albert Gierkens, ouvrier cordonnier à Lyon, président de l’Union harmonienne avant 1839 et membre du Groupe phalanstérien des travailleurs de Lyon avec qui probablement il migre au Brésil en 1843 [1] dans le cadre d’un projet phalanstérien de colonisation. C’est probablement lui qui est cité comme membre de l’Union industrielle à Rio de Janeiro, société fondée par Derrion, Jamain et Arnaud afin de recruter les colons nécessaires à l’établissement d’un phalanstère au Brésil. Il est avec son père l’un des signataires de la lettre de soutien de ce groupe adressée à Joseph Reynier à Lyon qui doit s’expliquer devant la Société mutualiste de Devoir mutuel dont il est membre, suite aux accusations de deux colons désenchantés par l’expérience brésilienne (Reynier est accusé d’avoir « envoyé de nombreuses familles en esclavage » [2]). Albert Gierkens est marié à Hortense Sauvat ; le couple a au moins un fils Clovis né le 8 janvier 1863 à Campos (Brésil, État de Rio de Janeiro) [3]. Un avis de funérailles en français paraît dans le Jornal do Commercio (Rio de Janeiro) du 2 janvier 1868 annonçant le décès d’un membre de la famille Gierkens. L’épouse du défunt, « Mme Veuve Gierkens, M. Gierkens, père, Mme et M. François Hallier, Mme Anaïs Gierkens et M. Alphonse Sauvelet [4] (absent) prient les personnes de leur amitié de bien vouloir assister à l’enterrement de leur très cher époux, fils, frère et beau-frère, qui aura lieu aujourd’hui à 4 heures de l’après-midi, accompagnant le corps de la rue S. José n. 101 au cimetière de S. João Baptista ». L’édition du 6 janvier précise qu’il s’agit d’Albert Gierkens fils pour lequel une messe doit être célébrée le lendemain dans l’église San Francisco de Paulo. La famille semble parfaitement intégrée à la ville très catholique de Rio de Janeiro. Un an plus tard, Albert « Gierkens, ses petits fils et filles, M. et Mme Hallier prient les personnes de leur connaissance de bien vouloir assister à la messe du bout de l’an de leurs fils, père, frères, beau-frère [...] » [5] donnée dans la même église le 2 janvier. Une dissension semble exister entre la veuve non citée dans l’annonce et son beau-père. Le jour même la veuve en son nom et ceux de son fils « Cloves » et de son frère Alphonse Sauvat fait paraître une annonce pour célébrer une messe anniversaire à l’église Santissimo Sacramento, trente minutes avant l’office de celui commandé par Albert Gierkens père [6].