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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Leclercq, Auguste (Victor)
Article mis en ligne le 4 décembre 2018

par Desmars, Bernard

Né le 23 janvier 1818 à Paris (Seine), décédé le 10 septembre 1867 à Condé-sur-Vesgre (alors en Seine-et-Oise, auj. dans les Yvelines). Négociant, imprimeur, rentier. Membre de la Colonie sociétaire de Condé-sur-Vesgre, actionnaire de la Librairie des sciences sociales, co-fondateur de la coopérative de consommation La Sincérité.

Auguste Leclercq est courtier en vins vers 1840. Puis, il obtient un brevet d’imprimeur en 1845. Son atelier est situé rue Martel (aujourd’hui dans le 10e arrondissement de Paris) [1]. La même année, il obtient un brevet d’invention pour une « machine destinée à l’impression de la lithographie et de la zincographie » [2]. En 1851, il abandonne l’activité d’imprimeur [3].

Il se marie en 1853 avec Stéphanie Josse. Un premier fils naît en 1854 ; deux autres garçons naissent dans les années suivantes. Stéphanie Josse meurt en novembre 1857. Quelque temps après – entre 1857 et 1860 –, Auguste, ses trois enfants et son père Pierre-Augustin, également veuf, s’installent à la colonie sociétaire de Condé-sur-Vesgre où ils sont recensés pour la première fois en 1861.

Sociétaire de la colonie Condé-sur-Vesgre

Un certain nombre de fouriéristes – Joseph Pouliquen, Jean Foucault, Hyacinthe Madaule et quelques autres – ont en effet formé un « Ménage sociétaire » établi au début des années 1850 sur une partie du terrain où avait été tenté le premier essai phalanstérien en 1832-1834. Ils ont d’abord été locataires ; puis, en 1860, ils ont acquis la trentaine d’hectares et le bâtiment construit par une coopérative à la fin des années 1840. Auguste Leclercq et son père font partie des signataires, avec Pouliquen et Alphonse Morellet, de l’acte notarié par lequel le groupe fouriériste achète le domaine [4].

L’arrivée de Leclercq au sein de la colonie sociétaire suggère qu’il fait déjà partie des rangs sociétaires ou qu’il entretient des relations avec certains fouriéristes [5]. Il est administrateur de la société civile immobilière qui possède les terres et le bâtiment du Ménage à partir de 1860 ; dans cette fonction, il favorise le développement des plantations [6]. En 1862, sa sœur, Aimée Irma Leclercq, épouse d’un nommé Charlot, prend des actions dans la société [7]. Il démissionne en 1863 de ses fonctions d’administrateur [8] ; il continue cependant à siéger parmi les syndics [9]. En mai 1864, il transmet une partie de ses actions de la société civile immobilière à ses trois enfants [10].

Au milieu des années 1860, plusieurs disciples de Fourier, dont François Barrier et Jean-Baptiste Noirot, tentent de rassembler leurs condisciples et de relancer l’activité de l’École sociétaire. En 1866, ils créent une société en commandite, dont Auguste Leclercq prend deux actions, de cinquante francs chacune [11].

La même année, il participe à la création de La Sincérité, une coopérative de consommation parisienne à laquelle appartiennent plusieurs autres fouriéristes [12]

Auguste meurt en 1867, suivi par son père en 1868. Après son décès, au moins deux de ses fils, Auguste Henri et Paul Alfred continuent à fréquenter la colonie sociétaire. Le premier y est recensé en 1876, mais vit principalement à Paris où il est employé à la mairie du 5e arrondissement (1881) puis à la préfecture de la Seine (1888) [13] ; le second est domicilié à Condé dans les années 1880 [14].