Les manuscrits de François Sabatier légués à la bibliothèque de Montpellier font apparaître une singulière ambition, fil directeur d’une œuvre foisonnante, celle d’adjoindre à la science sociale une métaphysique de l’art. Formellement, l’auteur, traducteur, polyglotte, s’autorise des néologismes dans le fil de Fourier. Les sources mobilisées permettent une nouvelle mise en cohérence de la pensée et de l’engagement de Sabatier. Et si ce chantier fait la part belle à l’esthétique et à la philosophie allemandes, révélant un théoricien et un historien d’art né de la pratique de la critique, il propose un tableau synoptique de la peinture placé sous le signe d’un réalisme explicité témoignant de la fécondité de la pensée de Fourier dans le champ de l’histoire de l’art naissante.
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