Les années 1850 virent la pose du premier câble transatlantique et l’essor de la marine commerciale à vapeur. On échangeait aussi des idées et des hommes, voyageurs abolitionnistes ou exilés de 1848, entre New York et Paris. C’est l’époque où émerge un nouveau courant politique qui lutte à la fois contre l’esclavage, le salariat et le patriarcat. Formé par la convergence des luttes révolutionnaires de 1848 et du combat anti-esclavagiste aux Etats-Unis, il combine deux anarchismes naissants, l’un français, l’autre américain, et une myriade d’expérimentations socialistes, qui ont mis au cœur de leurs pratiques émancipatrices l’électricité des passions. Ce nouveau chantier, baptisé « anarchisme passionnel transatlantique », se déploiera dans une série de portraits croisés.
Patrick Samzun enseigne la philosophie au Lycée Marcel Sembat de Vénissieux. Il a soutenu en 2013, sous la direction d’Yves Citton, une thèse intitulée "Sexe, cosmos et société. Enquête littéraire et philosophique sur la formation d’une utopie sexuelle libérale chez Diderot, Rétif de la Bretonne, Fourier". Il a publié en 2015 "12+1 recettes pour innover en amour" (Critique). Il est membre du secrétariat de rédaction des Cahiers Charles Fourier. Il préside depuis 2017 l’Association d’études fouriéristes.
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