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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Armstrong, Georges-Philippe
Article mis en ligne le 24 décembre 2015

par Desmars, Bernard

Né le 30 mai 1827 à Paris (Seine), décédé à Orthez (Pyrénées-Atlantiques) le 27 avril 1897. Officier de marine. Membre du groupe phalanstérien de Toulon sous la Seconde République. Actionnaire de l’Union agricole d’Afrique.

Georges Philippe Armstrong est le fils d’un négociant. Il entre en 1843 à l’Ecole navale où sa scolarité est difficile, d’après ses bulletins de notes :

La conduite de cet élève est fort mauvaise, il ne travaille pas et est très faible dans la plupart de ses cours [1].

Aspirant de 2e classe en 1845, puis de 1ère classe en 1848, il est enseigne de vaisseau en 1849. Les appréciations portées par les commandants des bateaux sur lesquels il navigue sont d’abord peu élogieuses. On lui trouve « peu de zèle pour le service » (1849), une « aptitude au métier de la mer nulle, par mauvaise volonté » (octobre 1850). Le capitaine du Labrador signale aussi ses convictions fouriéristes :

Ce jeune homme est lancé dans les idées phalanstériennes, est beau parleur et assiste au club qui se tient à Toulon (août 1850) [2].

Il s’agit du cercle phalanstérien, qui suscite les inquiétudes des autorités et du préfet maritime, notamment en raison de la participation de nombreux militaires, dont le capitaine du génie Aristide Denfert-Rochereau et le lieutenant de vaisseau Eugène Béléguic [3]. Cet engagement fouriériste d’Armstrong se traduit aussi, comme chez d’autres officiers de marine, par sa souscription au capital de l’Union agricole d’Afrique, la société fondée par des fouriéristes lyonnais pour exploiter une concession foncière à Saint-Denis-du-Sig ; il s’engage pour 500 francs, mais ne verse que 200 francs [4].

Au début des années 1850, les appréciations de ses supérieurs restent négatives : le commandant du Phare a « souvent à se plaindre de sa négligence et de sa légèreté dans le service » (1853) ; Armstrong montre une « aptitude médiocre au métier de la mer » (1854). Mais au fil du temps, les commentaires sont un peu plus favorables ; il est d’ailleurs promu lieutenant de vaisseau en 1857 et reçoit la Légion d’honneur en 1860.

Il se marie en 1866 avec Adèle Naude, la fille d’un négociant vivant à Orthez. L’année suivante, il est placé « en non-activité pour infirmités temporaires ». Son état de santé ne s’améliorant pas, il est mis à la retraite en 1869. La même année, il a un enfant, Sarah Louise. Il réside à Orthez. Il ne semble pas avoir repris contact avec l’École sociétaire, reconstituée au milieu des années 1860. Pendant la guerre 1870-1871, il s’engage dans la Garde nationale d’Orthez [5].