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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Joarhit (ou Joharit), Pierre
Article mis en ligne le 23 mars 2014
dernière modification le 24 décembre 2023

par Sosnowski, Jean-Claude

Né le 12 juin 1789 [1] à Saint-Jean-de-Gonville (Ain). Décédé entre septembre 1856 et février 1860. Dégraisseur, apprêteur de draps. Membre du Groupe phalanstérien des travailleurs de Lyon. Médaillé de Juillet.

Pierre Joarhit s’illustre par son discours lors d’un banquet du Groupe phalanstérien des travailleurs de Lyon tenu le 30 août 1840 [2]. Présent au banquet anniversaire de la mort de Fourier organisé par le Groupe phalanstérien des travailleurs de Lyon le 10 octobre 1841, il porte un toast après ceux de Boyron, Reynier et Poulard. Lors d’un autre banquet tenu le 11 ou 16 octobre 1846 et annoncé fallacieusement selon La Tribune lyonnaise comme celui du Groupe phalanstérien des travailleurs de Lyon, il s’adresse « aux apôtres de la science sociale » [3]. Il est probablement Pierre (Jacques) Joarhit, apprêteur de draps, domicilié au 7 petite rue Longue à Lyon, breveté en 1839 pour l’invention d’un appareil portatif de « bains de vapeur russes à domicile » [4]. Il n’en est pas à sa première invention. En avril 1825, Le Constitutionnel annonce qu’il a mis au point un procédé « pour décatir les draps et les étoffes [...] sans leur faire éprouver aucune perte [...] par l’emploi d’une machine à vapeur, qui exécute avec six fois plus de vitesse que les fours à vapeur ordinaire » [5]. Il annonce qu’il commercialise cette invention moyennant mille francs. Le 8 avril 1826, il épouse en secondes noces Joséphine Poty, fille d’un marchand de Saint-Bonnet-le-Château (Loire) dont il a au moins six enfants. Il réside alors à Saint-Etienne (Loire), où en novembre 1826, il fait enregistrer un brevet d’invention de cinq ans pour « un appareil propre au décatissage des draps et autre étoffes à la vapeur de l’eau bouillante » [6]. Il dépose un nouveau brevet de perfectionnement de cette invention, le 8 juillet 1829. Décatisseur, il est à cette date domicilié à Paris, 29 Grande Rue de Reuilly. Pierre Joarhit est probablement décoré de la médaille de Juillet [7]. Il exerce encore une activité de teinturier-dégraisseur à Lyon en 1852-1853 et réside 46 cours Lafayette en 1856. Il est autorisé à avoir un débit d’eau de vie.