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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Rasse, Simon-Charles
Article mis en ligne le 18 février 2013
dernière modification le 18 novembre 2016

par Sosnowski, Jean-Claude

Né le 19 avril 1813 à Moux (Nièvre). Médecin à Saulieu (Côte-d’Or). Adhérent au Congrès spirite de Paris en 1889.

Simon-Charles Rasse soutient une thèse de médecine sur la chlorose à la faculté de médecine de Paris et est reçu médecin le 25 septembre 1837. Il est fils d’un médecin chirurgien de Saulieu, Charles Rasse (1783-1864) et de Marie Bonnard. Résidant à Moux (Nièvre), il épouse Marie Charlot le 5 décembre 1837, à Saulieu. Elle est la fille d’un cafetier de la ville. Le couple, installé à Saulieu, a au moins deux enfants ; un fils, Nicolas-Marie, né le 16 août 1839, décède à l’âge de trois mois ; une fille Marie-Etiennette naît le 10 mars 1842. Marie Charlot meurt des suites de cet accouchement. Le 24 octobre 1843, Simon-Charles Rasse se marie en secondes noces avec la fille d’un propriétaire, tailleur d’habits de Semur-en-Auxois (Côte-d’Or), Colette Louise Huguette Marie Emilienne Chazallon [voir cette notice]. Joseph-Alexandre Collenot, ancien notaire et son fils Jean-Jacques Collenot [1], notaire sont témoins et présentés respectivement comme parent et cousin de l’époux. Le couple donne naissance à une fille Marie Mathilde Alix le 26 juillet 1844 à Saulieu. Simon-Charles Rasse est alors électeur au titre des capacités au sein du quatrième collège électoral de l’arrondissement.

Simon-Charles Rasse est probablement abonné à La Phalange au moins depuis le 14 octobre 1840 [2]. Il est présent lors de la visite de Cantagrel chez Jean-Jacques Collenot (voir cette notice) à Semur-en-Auxois en novembre 1844 et lors d’une des séances d’exposition de la doctrine sociétaire données chez le même par Victor Hennequin en juin 1846. Il lui assure l’autorisation du maire, Thomas, confrère et ami, pour tenir une séance publique, le 22 juin 1846, dans l’ancienne chapelle de l’école des frères de Saulieu. La salle de 150 personnes est pleine selon Hennequin qui y parle « avec succès ». S’il est abonné au Bulletin du mouvement social en 1878 et 1879, il n’apparaît pas dans les comptes de La Rénovation. Le nom de Rasse est inscrit dans le répertoire Noirot des contacts et abonnés de la Librairie des Sciences sociales, établi au cours des années 1860. Il est noté qu’il réside à Saulieu puis à Saint-Honoré-Lès-Bains (Nièvre). Ce déménagement serait à dater de 1889. Le 20 mai, il adresse son adhésion au Congrès spirite qui se tient à Paris. Celle-ci est lue en séance par Leymarie [3], proche de Macé et Godin, qui le présente ainsi :

Le docteur Rasse dont le nom ne vous est pas tout à fait inconnu, et qui faisait partie du groupe spirite de Dijon, vient de quitter cette résidence pour se rendre à Saint-Honoré-les-Bains, près de ses enfants (Bayeux Rasse [4]) qui dirigent l’hôtel très important situé près de l’établissement thermal (hôtel Vaux Martin).

Rasse s’abonne à La revue spirite et affirme les liens qui unissent le mouvement spirite et la doctrine sociétaire. Il souligne l’ancienneté de son adhésion phalanstérienne :

Je suis un des premiers disciples de Fourrier [sic], ce révélateur incompris des destinées sociales ; aussi c’est avec une vive satisfaction que je vois la Revue, conformément aux conclusions du Congrès de Barcelone, commencer à s’occuper de la science sociale. Le Spiritisme et la science sociale, doivent marcher unis, et s’appuyer l’un sur l’autre ; désunis, ils resteraient longtemps impuissants à réaliser la solidarité, l’ordre et la justice unis ; au contraire ils arriveront promptement à remplacer le chaos social actuel, par l’ordre heureux, réservé aux globes qui se conforment aux lois divines. J’adhère pleinement au Congrès [...].