Jean-Yves Guengant |
Les fouriéristes finistériens : promoteurs d’une société bretonne moderne ? Cahiers - 2012 / n° 23 - octobre 2016 résumé | abstract | article en texte intégral |
Né le 27 novembre 1810 à Plouzévédé (Finistère), décédé le 19 avril 1861 à Landivisiau (Finistère). Huissier.
Yves Caroff naît dans le Léon, à mi-chemin des villes de Landivisiau et de Saint-Pol-de-Léon. Son père est cultivateur à Plouvorn (Finistère). Il est l’aîné d’une fratrie de cinq enfants.
Il appartient au premier cercle de militants recrutés par Pouliquen pendant l’année 1836. Le 25 juin 1838 il épouse, à Saint-Pol-de-Léon, Julie-Josèphe Ridard [1], dont le père est greffier de justice de paix [2]. Pierre-François Miorcec, fouriériste et maire de Saint-Pol, célèbre le mariage. Caroff est huissier public à Plouescat, à proximité immédiate de Keremma, propriété de Louis Rousseau). Parmi les témoins du mariage, on peut noter la présence de Joseph Pouliquen, alors officier de justice de paix du canton de Landivisiau. Caroff est abonné à La Phalange, par les soins de Pouliquen. Il est cité comme correspondant de l’Union harmonienne à Saint-Pol de Léon pour l’année 1839 [3].
Caroff poursuit sa carrière d’huissier à Plouescat, puis à Landivisiau, où il rejoint Pouliquen, juge de paix et François Le Scanff, formant le noyau phalanstérien de la ville. Yves Caroff participe à la création du groupe finistérien en décembre 1844, puis à diverses actions : création d’une coopérative de boulangerie, la Boulangerie garantiste à Landivisiau, en juillet 1847. Il acquiert cinq actions pour 100 francs ; souscription à L’Union agricole d’Afrique, Saint-Denis-du-Sig (Algérie), avec une action.
Il reste en contact avec Pouliquen, après le départ de ce dernier à Saint-Denis-du-Sig, puis à Condé-sur-Vesgre. En décembre 1855, Pouliquen demande à Ferdinand Guillon de bien vouloir abonner son ami Caroff au journal L’Ami des sciences de Meunier [4]. Il est également membre de la Société économique d’apiculture [5], aux côtés de François-Prosper Guiastrennec. Yves Caroff décède le 19 avril 1861, à Landivisiau. François Le Scanff est cité comme témoin sur l’acte de décès.
[1] Archives départementales du Finistère, 3 E321/41, vue 134/232.
[2] Gabriel Ridard a fait partie des fédérés brestois, lors de la prise des Tuileries, le 10 août 1792 : il y a été blessé.
[3] Almanach social pour 1840. En ligne sur le site Les premiers socialismes, bibliothèque virtuelle de l’Université de Poitiers. p. 179.
[4] Archives nationales, fonds Fourier et Considerant, 10 AS 41 (681 Mi 71), 30 décembre 1855.
[5] L’apiculteur praticien, journal des cultivateurs d’abeilles, janvier 1857.
Sources
Archives départementales du Finistère, 3 E321/41, vue 134/232.
Archives nationales, fonds Fourier et Considerant, 10 AS 41 (681 Mi 71), 30 décembre 1855.
Almanach social pour 1840. En ligne sur le site Les premiers socialismes, bibliothèque virtuelle de l’Université de Poitiers.
L’apiculteur praticien, journal des cultivateurs d’abeilles, janvier 1857.
Jean-Yves Guengant |
Les fouriéristes finistériens : promoteurs d’une société bretonne moderne ? Cahiers - 2012 / n° 23 - octobre 2016 résumé | abstract | article en texte intégral |
.
.
.