Bandeau
charlesfourier.fr
Slogan du site

Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Quantin, Alexandre (François Pierre)
Article mis en ligne le 20 décembre 2012
dernière modification le 21 décembre 2012

par Desmars, Bernard

Né le 18 avril 1864, à Allerey (Saône-et-Loire), décédé le 25 janvier 1917 à Chauffailles (Saône-et-Loire). Instituteur, puis photographe. Membre du groupe fouriériste de La Rénovation.

Fils d’un tisserand, Alexandre Quantin fait ses études primaires dans sa commune natale, à Allerey. Il obtient le brevet simple en novembre 1881, alors qu’il a un peu plus de 17 ans, et commence dès ce moment à enseigner comme instituteur adjoint. En 1888, après avoir exercé dans plusieurs écoles de Saône-et-Loire, il a toujours le même statut, malgré ses demandes pour être titularisé. Son directeur lui trouve une « capacité ordinaire » et une « instruction peu étendue », mais il est « actif, zélé », « bon pour les enfants », d’un « caractère ouvert » et jouit d’une bonne « considération » auprès des parents [1].

A la fin des années 1880, il se marie avec Eugénie Jeanne Simon, la fille d’un garde champêtre et d’une blanchisseuse. Une fille naît en 1890, à Saizy, où il est alors en poste.

Dans les années 1890, il obtient de longs congés en raison de difficultés de santé (il n’enseigne pas entre l’automne 1890 et l’automne 1895). [2]

En 1905, son nom apparaît pour la première fois dans La Rénovation  : il s’abonne à la revue, achète des brochures, et, à l’occasion de l’anniversaire de la naissance de Fourier, écrit un mot à Alhaiza [3]. Désormais, à chaque banquet du 7 avril, il envoie une lettre où il exprime ses regrets de ne pouvoir être présent au cimetière Montmartre, puis au restaurant où se réunissent ses condisciples ; mais il assure les convives de sa « participation mentale » à l’hommage rendu à Fourier : « L’anniversaire du Maître me rappelle le devoir de m’unir à tous les phalanstériens pour redire ensemble nos espoirs et nos rêves, hélas ! encore non réalisés, supputer nos pertes malheureusement grandes […] et surtout sentir ensemble que la vivante étincelle qui est en nous peut se propager pour le bonheur universel [4] ; en 1909, il déclare faire de la propagande, dans le milieu rural où il exerce – il est alors à Marcigny, dans l’arrondissement de Charolles, toujours en Saône-et-Loire. L’année suivante, il précise : « j’ai répandu cet hiver dans la région la bonne parole qui fait admirer, discuter et connaître notre doctrine féconde, que j’oppose aux luttes politiques, la question économique et son organisation solutionnant la question sociale. Mon cœur vibre à l’unisson partout où il y a des phalanstériens. On me décore de ce nom dans nos campagnes, et je suis heureux et fier de représenter ici, bien que faiblement, la lumière et la vérité » [5].

En 1910 ou 1911, il quitte l’enseignement et s’installe comme photographe à Chauffailles (Saône-et-Loire) ; mais il continue à correspondre avec Alhaiza : « Je vous prie de vouloir bien exprimer de ma part à nos condisciples mes invariables sentiments concernant l’association intégrale et mon amour de la science sociétaire que je répands toujours autour de moi, excitant chacun à se rendre compte de la doctrine et à s’assimiler les théories du Maître.
J’aspire toujours à créer un noyau sociétaire. Pour l’instant, j’espère m’adjoindre quelques amis voulant essayer des approximations sociétaires réellement possibles dans notre civilisation » [6].

Après sa mort, qui intervient en janvier 1917 [7], ce sont sa veuve et sa fille qui adressent le montant de l’abonnement à La Rénovation, augmenté d’une modeste subvention à l’occasion de l’anniversaire de Fourier, en avril 1917 [8].