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Laville de Laplaigne (Delaville Delaplaigne), Antoine Emmanuel de
Article mis en ligne le 10 décembre 2012
dernière modification le 22 juin 2015

par Sosnowski, Jean-Claude

Né le 22 mai 1796. Médecin homéopathe à Dijon (Côte-d’Or) durant la monarchie de Juillet.

Laville est cité par François Cantagrel en novembre 1844, comme envisageant de donner des cours avec Nodot chez Nicolas, « qui a un grand salon [...], où ils se promettent d’attirer des civilisés le plus possible » [1]. Il est probable qu’il s’agisse du médecin Antoine-Emmanuel Laville de Laplaigne. Celui-ci est fervent défenseur de l’homéopathie, médecine que Chépy regrette justement de ne pas voir défendue dans La Démocratie pacifique.

Laville de Laplaigne, formé à la faculté de médecine de Paris, reçu le 23 avril 1818, installé à Lyon durant la Restauration, est établi à Dijon depuis 1833. En 1834, il demande que le siège de la Société homœopathique gallicane soit transféré à Dijon. Il énumère les partisans de cette médecine dans le département, parmi lesquels sont cités Jacques Grapin et Pierre Claude Edouard Mourgue tous deux phalanstériens. Il est poursuivi par les pharmaciens dijonnais en 1835 pour avoir dispensé des compositions homéopathiques de sa fabrication dans le cadre de ses consultations. Les pharmaciens refusant la vente de ce type de compositions, Laville de Laplaigne est reconnu dans ses droits. Son défenseur, l’avocat Mouzin, est l’un des initiateurs de la fondation de la Société homœopathique de Côte-d’Or. En 1836, Laville préside la Société homœopathique gallicane et initie la souscription destinée à frapper une médaille commémorant la venue de Samuel Hahnemann en France en 1835. C’est sa médecine qui soigne le « léger enrouement » de Victor Hennequin lorsqu’il transite par Saulieu en juin 1846. En 1847, Laville est devenu électeur censitaire au sein du collège du premier arrondissement de la Côte-d’Or, canton de Dijon-nord. Il verse une contribution totale de 230,12 francs, dont 79,48 à titre foncier, 103,47 à titre de contribution personnelle et mobilière et 47,17 pour les portes et fenêtres. Il réside en 1852 à Bordeaux. Il se qualifie d’homœopathe spécifiste. En 1863, il réside à Joanna, commune de Bassussary, canton de Bayonne (Basses-Pyrénées).